vendredi 5 juin 2020

Miroir oublié. (Premier voyage)

1.


Le monde est entier, on connaît la charge et le grain, le blé pour offrande, pain et farine, et pour coller et coller, ô temps suspendu, à toutes les heures on se demande, et tout encore on compte, et on regarde, envolez-vous et envolez-vous donc, et serrez-vous mains complices, et comprenez, comprenez.

2.

Ce que voulez, tout est, tout est vol et sacrifice, le champ foulé, la mémoire écartelée, au-devant, au plus loin, on cherche et tout est à la vue, le loin et le proche, sur tout ici je recommence, et vous cherchez, cherchez-vous, et tournez-vous malfaisants, vieilles figures, on recommence, vieilles figures, commencez.

3.

Et on enregistre, le tout des mots est rapporté, écrivons-nous, voyons-nous, sommes-nous les plus grands et vous les plus vieux, tout est promis au sacrifice, l’action est à recommencer, ouvrez, tenez et liez, les plus grands, les plus forts, vous, sans cesse parlez, parlez-vous, ne comprenez-vous.

4.

Vous n’êtes pas ici, et nous passons là-bas, nous y sommes, vous y êtes et tout ici finira, les mains pliées, les yeux perdus, la voix en transe, tout ensemble frémissant et sans rien au-devant, sans images, sans pensées, volets fermés et maisons vides, au loin, au loin on se cache, rendez le temps.

5.

Laissez la volonté porter ses coup, sans entendre, en tremblant, essayez, osez, il faut assembler, rien, il faut garnir, il faut convaincre d’une évidence l’autre, regards mouillés et cœurs tremblés, le pas avance, tout tremblant, il y a une menace, il y a un danger, et il se tient, il se fait, tourne-t-il, il tourne.

6.

Il commence le combat, le combat, les ombres, les proies, les évidences et surtout, les émotions, au combat, au danger, la chance et les pleurs, surtout, la vie, la joie, les saisons, l’herbe verte, le ciel bleu, une main sur la porte encore ouverte, un jour fermé et la suite, la suite, je pose et tout commence.

7.

On entasse, et tout ici est posé, on est la main encore sur la porte et je regarde, les oiseaux au ciel, le jour plein, la vie encore, posé, tout en plus, rien en moins, sans trembler, malgré tout, on avance, toute la joie est revenue, et cherchez-vous, vous cherchez, et commencez, et passe toujours.

8.

Sur la route, une chose, le ciel, la ligne et le miroir oublié au fond de l’eau, qui le verrait, je suis ici, je suis toujours et tout avance et tout encore est permis, la vie prévue, le ciel calme et bleu, si bleu, encore un été, encore le calme, si tout avance, si tout te reprend, j’en suis encore, encore, au premier.

9.

Joie immense, au passage, ciel posé, regard tendu, on avance et on se dégage, la tête droite, les yeux ouverts, les bras, les bras, au long, au long du corps, je vous regarde et je vous cherche, trouverai-je, toujours et encore, des images pour être, des sensations pour donner, des mots pour entendre.

10.

Chaque jour commencer et continuer, encore entendre, je regarde, je regarde, je nous, je vous, et je vous regarde et je vous aime.

11 Août 2016.

1 commentaire:

  1. dix haïkus approximatifs

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    Offrande du blé
    le temps suspend son regard
    ses mains complices

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    Le champ est foulé
    la mémoire écartelée
    tout recommence

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    Mots écrits pour nous
    promis au sacrifice
    tenez et liez-les

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    La voix en transe
    frémissement d’images
    rendez-nous le temps

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    Le regard mouillé
    d’une volonté hardie
    les cœurs ont tremblé

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    La joie des saisons
    combat des évidences
    et mains ouvertes

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    Les oiseaux au ciel
    le jour plein de vie tremblée
    la joie revenue

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    Miroir d’eau oublié
    au ciel un jour bleu d’été
    ligne première

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    La tête droite
    les mots sont de passage
    joie des images

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    Chaque jour est UN
    je regarde vous et nous
    et je vous aime

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