mardi 7 novembre 2023

(il se voit, il se fait, tu tiens et tu commandes)

Et voit-on, et entend-t-on, un reste, à la concentration, je te tiens, allons vite, commençons, finissons et retenons le calme, certainement, je tourne et je reviens comprendre et célébrer, on tient le souffle, le poids, la certitude, le calme, au repos, au fond il y a le feu et la tourbe brûlée, il reste de la cendre au front, entendu, tu accumules,

(il se voit, il se fait, tu tiens et tu commandes)

On réclame, on comprend, je tourne et tout bascule, le ciel et les nuages, oiseaux perdus, au loin on lance les graviers, les herbes sur le côté, les griffes et la joie, tout revient, tout avance, on ne se dit, on ne se prend, et comme, et presque, tu retires, tu composes, je te suis, tu me perds, je suis sur la grève, inconnu, le monde est plein, la vie augmente, je ne sais, je ne sens, je ne vois, et compris, et silencieux, le rivage connais-tu, comprends-tu, le silence, le sable et les galets, tu vois, tu tiens, tu ne connais, ni prairie, ni herbe verte au bord de l’eau, au-devant, tu cherches ici tout au-devant,  

(il se voit, il se fait, tu tiens et tu commandes)

On livre, on établit, on comprend, je tourne, tu exposes, cordes et outils, pierres de la rive, de loin en loin, tout porte, tout avance, tout contient, la vie, le poids, choses abandonnées, planches sous les eaux, il reste une saison, je penche, je tiens, je contourne, la vie, au fil le linge, les chemises, ce peuple, ce monde de voiles et tissus, linges et mouchoirs, la vie penchée, le reste de ce qui tient tout en avant, je comprends, tout en avance, au retour les oiseaux, les fleurs, le reste de la vie, le silence, les feuilles, les branches, on se tait, on comprend, je tiens, la vie ouverte, il reste des orages il reste du silence,   

(il se voit, il se fait, tu tiens et tu commandes)

Sur le point, sur le sable, sur le bord, sur ce qui reste du partage, les erreurs et le langage, il te tient par un fil, il te traîne et tu l’acceptes, les linge dans le vent, les ceintures, le partage, la vérité, le sens des choses, la vie en avance, l’héritage, le lien tenu, les heures oubliées, tout à rompre et imposer, le ciel sur la surface, eau étalée, chemin perdu, il oublie le désespoir, les choses imposées, les restes emmêlés, la vie à recevoir, ce qu’il faut de soutien, je tourne et tu observes, il faut dire tout est difficile, tout retient et tout avance, au bord tu cherches, mare ou étang, grève de pierre et rivage de sable, et dur, et souple, élan de coton et suite de sucre, le vent et les amandes, une main coupée, au-devant, il reste encore et encore un spectacle étonnant, il fera chaud et tout ira, en avance en appui, main coupée et sucre dans le cœur,

(il se voit, il se fait, tu tiens et tu commandes)

23 mai 2023.


1 commentaire:

  1. Il reste le sucre sur le cœur et la chaleur du soir. Il reste le vent, il souffle les amandes, éparpille le sable sur la grève et noie les étangs. Il reste la vie emmêlée aux choses imposées, au ciel dévoilé, à l’eau sur le pavé. Il reste les heures rayées, le pain en héritage sur la table posé. Il reste toutes ces choses en partage, la vérité sournoise, le linge plié, le langage oublié. Il reste sur le bord de l’étoile une pointe de lait pour l’enfant opprimé. Il reste le miel, le silence des orages, une feuille sur la branche, un oiseau aux plumes toute gonflées. Il reste un cœur dans un mouchoir plié, un peuple des nuages au regard mouillé et chemises rapiécées. Il reste une saison, du pain noir sur la planche, le poids des mots simples et la vie en dedans. Il reste une pierre de rêve, une corde brûlée, un livre refermé, sa dernière page tournée. Il reste une herbe verte tout au bord de l’eau, une rivière offerte au silence des eaux. Il reste un galet sur le sable doré, un galet de silence un présent silencieux d’un homme qui marchait. Il reste le désert, le monde qui se perd et la joie retrouvée. Il reste la griffure dans ta voix qui se brise, un gravier tout petit qui te blesse le pied. Il reste les nuages, les nuages dans le ciel et les oiseaux de passage en flèche vers l’été. Il reste le pendule et le risque de perdre ses amis essentiels. Il reste sous la cendre de la tourbe brûlée, un repos annoncé, le souffle revenu d’une histoire passée. Il reste sur le cœur le sucre et la chaleur, le rire du soleil et une perle de lait.

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