vendredi 29 décembre 2023

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

On tire on vient sur la porte un simple mot où es-tu nous sommes en retard tu pensais en avance et puis il est tard, la porte, la porte et tu es en retard ou sommes-nous retard et avance d’un tôt on fait un tard, la vie en avance la mort tardive sur ce qui reste de liberté sur ce qui te tient, tu avances les pieds dans le sable dans la vie morcelée, objets et idées on cherche que reste-t-il, y avait-il une âme et son poids de matière, des morts et des vivants des chiens pour guider, la vie en avance le ciel au-dessus, ce qui reste de souffle ce qui reste de plaisir,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

Je suis ici et tu tiens la main au-devant le corps en alerte si le jour se lève si la peau frissonne si tu me tiens et me donnes le quart et le tiers la vie en profondeur le calme, le grain peau en attente, le rêve avancé, le cœur tendu la nuit encore claire, les sons, les cris, outrages et incertitudes, avilir détruire diminuer, on ose le dire vilipender il ne reste que cela les mots hors de propos la peur et l’abandon le dégoût, la vie sans valeur, on tenait la main on prenait corps et âme, un peu tout petit peu de matière le poids infime, sans valeur, pendu et avili, on était au frisson on était à la rive, on reprend ce qui reste de chair et de plaisir, le plomb et le câble, restent des outils, pendent les métaux, caressons l’aventure, il reste un fond de vie il reste un grand espoir, il reste ce qui reste ce qui tient ce qui respire et la vie et la lumière, nous sommes nous y sommes et ajoutés et revenus ils prennent le poids du monde de frisson et de chair tout est tenu le calme la décision la certitude je tiens à ce qui est droit je garde encore et encore les sentiments les impressions et encore tu frissonnes, tu tiens sur les genoux et tu concentres,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

Tu, et je, et on, il reste sur le toit le monde de l’éclat, la voix qui se partage, le souffle sans raison les yeux en grand et ce qui tient et ce qui bouge les idées amoncelées, la fatigue sans grâce, le poids des âmes il te souvient de quelques grammes de quelques sueurs le poids en main du plus fugace, on tire on vient sur la porte un simple mot où es-tu nous sommes en retard tu pensais en avance et puis il est tard, la porte, la porte et tu es en retard, il te reste un peu de plomb pour vingt et un grammes tu abandonnes, la porte tourne le grain posé le cœur avance,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

01 juillet 2023.

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