"Au temps un peu plus sombre",
il écrit pour lever le jour. L’air est broyé en ce matin d’été, un
silence béni envahit l’atmosphère. Une histoire d’hier au secret absolu,
une perle de lune oublieuse des nuits. Le sommeil est grand dans les
gorges du temps, la mort est vertueuse quand elle glisse sur l’étang. Le
désir est plus grand que le ciel, les étoiles et le grand océan. Sur
les chemins de cendre il dit ce qu’il écrit, et écrit ce qu’il dit, pour
le partage des eaux et la joie des cristaux.
"Ce qui fut sans lumière"*, parmi les choses dites, parmi les choses écrites, est ici l’aube du mot.
*Yves Bonnefoy
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