vendredi 20 novembre 2020

Les secondes de fraîcheur.

Prendre de toute chose la mesure, on se tourne et tout ici on arrose : et le temps et les saisons et le lieu et le champ, tout ici, tout encore tient et se dépose, les années de splendeur, les jours de calme, les secondes de fraîcheur, et le feu au repos, au loin. Ensemble tout demeure, et le temps et les ors aux feuilles.

Est-il utile de tout dire et de faire encore, et encore l'état de ce qui reste, tout est ici en contradiction, chanter et adorer, observer et se taire, contempler et du fond, du fond du temple, l'écho les voix chères, chèrement évanouies, tout reste et les jours s'en vont. Tout ici te ressemble, on voit et on dit et ensemble, ensemble.

On accroche et au corps et à l'âme la différence, les sentiments violents, les obligations, ce qui se doit et ce qui se peut, et ce, et se, tout est à la nuance, entre deux lettres, entre deux mondes, un œil pour voir et une oreille pour entendre et simplement. Simplement on accroche, au ciel les étoiles, les branches.

Les feuilles accrochées, pour ensemble retrouver le goût et le parfum, un char en osier dans les prés, et des saisons, et du calme, tout se résume à la violence des sentiments, au regard sur toute chose, étoiles au ciel, feuilles aux branches, et puis, et puis. Tout autre chose, le reste, la vie qui coule et ne se retient.

Il faut, faut-il, il faut dire en tournant dans l'air, soir ou matin, le doigt, je te tiens et tu reviens et sensiblement et pour longtemps je te figure, image du roi et frère en avance, tu reviens et je te dis ensemble nous allons, ensemble nous y sommes et rendus, osier. En complément, sous les étoiles et sous les feuilles percées.

Panier d'osier, au char d'apparat, je te tremble et tu ne m'entends pas, enfance disparue et reste de cœur, un peu, un peu défendu et repris et constamment sur place, dans les prés, sur l'herbe, entre les fleurs, sur la terre, un soir entre deux souches et sûrement. Au comble, au comble, chaque jour sur le fier regard.

Dans l'ombre heureuse je te tiens, et tu me donnes, et tout du ciel reviens, étrangement tu blesses et je demande en voulons-nous, en voulons-nous encore de la joie pure, de la joie bleue, au ciel sont les oiseaux et tout ici se renouvelle sur le sable, sur. Sur l'herbe et sur un drap, et sur la peau, la confiance.

La certitude, ici et là, tout est en place, justement, une histoire, tout est certain et si légitime, la règle, le trésor et le regard d'un roi sur son peuple, d'une aventure sur la rive, il en est à dire enfin, enfin, je suis au dessus de l'éternité, un qui passait et revenait. Nous sommes, nous sommes, ou au dessus, ou à égalité.

Notre, notre, il faudrait dire, mais nous tairons, notre songe est réglé par les étoiles, calmes et par, par ce qui vient, ce qui tient, ce qui nous ramène du lointain sur le bord, tout est à passer, tout est ici, dit et dépassé, je tiens, tu tiens et tu condamnes, pour. On recommence, pour prendre sur toute chose la mesure.

On se tourne, et tout ici on arrose et le temps et les saisons et le lieu et le champ, tout ici, tout encore tient et se dépose, les années de splendeur, les jours de calme, les secondes de fraîcheur.

05 août 2019.

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