lundi 27 juillet 2020

La surface.

Au quartier, on appelle, une maison, tout, la surface, les grandes largeurs, des églantiers fleuris, des fleurs de camomille, des radis en toute saison, la couleur, la couleur du jardin, tu cherches et tu tiens aux doigts des fleurs écloses et des fruits, des feuilles et des branches, et des branches, es-tu ici venu pour entendre,


chercher, mot pour mot le reste de l’histoire, tout en grand, tout en long, je donne, et tu reprends, tu cherches la suite, et fleurs, et fruits, et feuilles, et branches, toute la mer vidée de crabes et de poissons, je suis ici pour cela, je suis ici et au-delà, je tourne, je tremble, et tu cherches, et tu prends, et prenant,



tu redonnes, aussi, pour une si longue marche, des fleurs et des cailloux, et des cœurs battants, voici encore sur la route le pied précis, le troupeau s’en va, traînant un peu, retourne chaque pierre, des temps et des chansons et des figures sombres, pauvres, ils sont encore jeunes, tout du ciel ils voient et comptent,



les obstacles, une fois en plus, une fois encore en marche, en suivant, en chantant la vertu, pauvres outragés, et du ciel tout retombe, tout tranche au sol, et tout verse entre les pieds, on asperge aussi les rebords du toit, tout est lustré et clair, tout commence ici, il manquerait un but, il manquerait une histoire,



des animaux et des cœurs oubliés, un voyage, un retour et du calme, tout précisément, je te ferme et tu ouvres, et tu cherches plus loin le sens et la ferveur, et les contours, tu détoures et je trace, et tu tiens le crayon, et je coupe encore, il faut tirer les fils, la vie passe, je suis éperdument porté aux couleurs,



un deuil récent, sombre, une couche profonde de terre et de sanglots, je suis sur le chemin, et je vois et j’entends, tu devines encore les pas sur le chemin, la vie s’enfuit, il freine, il revient et je tourne, et je rends, et tu vois et tu tournes, et tu cherches, poches trouées, tout, et tout commence ici, il manquerait,



un but, il manquerait une histoire et des animaux qui voyagent et des cœurs oubliés, et doigts dans la couture, cœur saigné et griffures à la face, je suis encore plus extravagant, je ferme et je vois, je tourne et tu avances, il manque encore et de la chair et du sang, sous la dent, les os, dans le cœur la rage, les serments,



je suis au loin, je suis tenu, tu tournes et tu fermes, tu le sais, il manque les saisons d’une vie entière, je frappe et tout se ferme, et portes et liberté, je reviens et tu recommences, récupère les armes oubliées, les églantiers fleuris, les fleurs de camomille, les radis de toute saison, la couleur, la couleur du jardin



je suis ici, y suis-je, devant à la source, tout en vient, tu te retournes, farine jetée à la surface.



21 juillet 2018.

1 commentaire:

  1. caviardage du soir
    ou
    de la dernière heure

    __

    Des fleurs aux doigts
    pour entendre l’histoire

    la mer tourne

    tu prends
    des cailloux
    sur la route
    _________ sombres
    _________ pauvres
    _________ outragés

    du ciel au sol
    tout est histoire

    un voyage

    tu cherches les couleurs
    sur le chemin et tu devines
    la vie dans la couture

    griffures

    liberté
    de la couleur

    je suis
    tu te retournes

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