Au quartier, on appelle, une maison, tout, la surface, les grandes largeurs, des églantiers
fleuris, des fleurs de camomille, des radis en toute saison, la couleur, la
couleur du jardin, tu cherches et tu tiens aux doigts des fleurs écloses et des
fruits, des feuilles et des branches, et des branches, es-tu ici venu pour
entendre,
chercher, mot pour mot le reste de l’histoire, tout en grand,
tout en long, je donne, et tu reprends, tu cherches la suite, et fleurs, et
fruits, et feuilles, et branches, toute la mer vidée de crabes et de poissons,
je suis ici pour cela, je suis ici et au-delà, je tourne, je tremble, et tu
cherches, et tu prends, et prenant,
tu redonnes, aussi, pour une si longue marche, des fleurs et
des cailloux, et des cœurs battants, voici encore sur la route le pied précis, le
troupeau s’en va, traînant un peu, retourne chaque pierre, des temps et des
chansons et des figures sombres, pauvres, ils sont encore jeunes, tout du ciel
ils voient et comptent,
les obstacles, une fois en plus, une fois encore en marche,
en suivant, en chantant la vertu, pauvres outragés, et du ciel tout retombe, tout
tranche au sol, et tout verse entre les pieds, on asperge aussi les rebords du
toit, tout est lustré et clair, tout commence ici, il manquerait un but, il
manquerait une histoire,
des animaux et des cœurs oubliés, un voyage, un retour et du
calme, tout précisément, je te ferme et tu ouvres, et tu cherches plus loin le
sens et la ferveur, et les contours, tu détoures et je trace, et tu tiens le
crayon, et je coupe encore, il faut tirer les fils, la vie passe, je suis
éperdument porté aux couleurs,
un deuil récent, sombre, une couche profonde de terre et de
sanglots, je suis sur le chemin, et je vois et j’entends, tu devines encore les
pas sur le chemin, la vie s’enfuit, il freine, il revient et je tourne, et je
rends, et tu vois et tu tournes, et tu cherches, poches trouées, tout, et tout commence ici, il manquerait,
un but, il manquerait une histoire et des animaux qui
voyagent et des cœurs oubliés, et doigts dans la couture, cœur saigné et
griffures à la face, je suis encore plus extravagant, je ferme et je vois, je
tourne et tu avances, il manque encore et de la chair et du sang, sous la dent,
les os, dans le cœur la rage, les serments,
je suis au loin, je suis tenu, tu tournes et tu fermes, tu le
sais, il manque les saisons d’une vie entière, je frappe et tout se ferme, et
portes et liberté, je reviens et tu recommences, récupère les armes oubliées, les
églantiers fleuris, les fleurs de camomille, les radis de toute saison, la
couleur, la couleur du jardin
je suis ici, y suis-je, devant à la source, tout en vient, tu
te retournes, farine jetée à la surface.
21 juillet 2018.
caviardage du soir
RépondreSupprimerou
de la dernière heure
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Des fleurs aux doigts
pour entendre l’histoire
la mer tourne
tu prends
des cailloux
sur la route
_________ sombres
_________ pauvres
_________ outragés
du ciel au sol
tout est histoire
un voyage
tu cherches les couleurs
sur le chemin et tu devines
la vie dans la couture
griffures
liberté
de la couleur
je suis
tu te retournes