A faire encore, tenir et rêver, du ciel au bas, de l’erreur à
l’infini, un jour au soleil tout tombe, je reprends, la vue est au loin, je
prends et je reprends, finir et définir, souffler au soleil, un jour long, si
long, tête couverte tu brûles, et je prends la tête sur le bras, cherche et
trouve le souffle et le courage, tout est là,
je me rends et je parle, tout au ciel me livre, mots utiles
et cœurs tenus, je cherche et je trouve le feu au loin, le calme qui s’échange,
je me cherche et je me trouve, nous y sommes, nous y serons, sous les arbres,
les doigts arrachent des herbes brin à brin, et fortune faite, je tourne et je
cherche le clair,
sous les arbres, sous le soleil, le clair moment, la vie un
peu plus lente, sous les arbres, dans la main, les herbes, les rameaux secs, je
te cherche et je te trouve, regard triomphant, roses sèches et racines, tout se
trouve, tout de tout j’arrache, comme le temps vient, comme le temps passe, du
soleil à la poussière,
cailloux, l’eau coule, coule, tout est imprégné, je demande,
je cherche encore, un peu j’arrache, je dis tu te prends au soleil, et tu, et
toi, et toi est moi, et tu deviens le jardinier du diable, au soleil, et joyeux,
tout bleu, chanson lente et vieille, tous chantaient bien faux, bien lentement,
sans grâce, sans espoir, au soleil,
dans un ciel tout bleu, que la brise est douce, une fleur ou deux,
aux fourrés ombreux, rêvent dans la mousse, tout est loin, si loin, je tourne
et je prends, j’arrache brin par brin, les doigts dans le gravier, l’eau coule
un peu chaude et claire toujours, à faire encore, et tenir, et rêver, du ciel,
au bas, à l’erreur, soleil,
à l’infini, un jour au soleil tout tombe et je reprends, la
vue est au loin, je prends et je reprends, jardinier du diable, au soleil, tu
coupes et tu recoupes, tout au fond tu embrasses, un œil, un espoir, un arrêt,
sous les arbres, au soleil joyeux, tu arraches et tu cherches, tu te parles, tu
te dis seul, au soleil tu parles,
tu arraches, les herbes qui
vrillent, liserons perdus, roses sèches et racines, tout se trouve et tout de
tout j’arrache, comme le temps vient et comme le temps passe, au soleil dans la
poussière, cailloux et soleil, l’eau coule, coule, je sèche au grand soleil, tout
simplement, si simplement d’amour et d’herbes, chargé.
04 juillet 2018.
au soleil
RépondreSupprimerjoyeux en 7 haïkus
approximatifs
__
Rêver le ciel bas
un jour long de grand soleil
la tête brûlée
__
Les mots plient le cœur
le feu est sous les arbres
les herbes pleurent
__
La vie dans la main
comme un rameau triomphant
rose en pétales
__
Comme une chanson
l’eau coule sur les cailloux
jardinier ému
__
Rêves de mousse
sous le ciel bleu l’instant vrai
doigts dans le gravier
__
Soleil en tranches
sous les arbres l’œil croque
la toile bleu ciel
__
D’amour et d’herbe
le temps passe et revient
liseron joli
__
Je me rends et je parle au papier
RépondreSupprimercomme au ciel qui me livre
les mots utiles et inutiles
Je cherche et ne sais
comment choisir
trouver le feu au loin
derrière la fumée
des gens qui parlent
pour ne rien dire
Je cherche et je superpose
le pire qui est déjà là
et qu’il faudrait étouffer
dans l’œuf
le moins pire
chargé du vieil amour
de la vie
J’arrache les herbes qui vrillent
liserons perdus roses sèches
et racines du mal
dans mon lopin
d’Utopie
« Tout simplement
Si simplement d’amour
et d’herbes, chargé. »