mercredi 14 septembre 2022

Main fermée, doigts serrés.

Entendre sans comprendre, faire et défaire, travailler, le pain jeté sur l’eau, au bord du fleuve le corps revient, la vie avance, du plomb et du cuir, le fer à la ceinture, un bâillon pour les yeux, la vie avancée, les évidences accumulées, une histoire, et pour toujours les aventures tournent, les animaux,

les chansons, les regards émus en phrases morcelés, je te tiens et tu me devines, je force le sens caché, la formulation du secret, nous venons sous les étoiles, le cœur en avance, les pièges posés, je te donne la main, tu retiens le souffle, nous allons au-devant, vers la vie contrôlée, et les yeux évanouis,

il te reste, il te reste beaucoup de biens à partager, la lune, les étoiles, astres et certitudes, tu affirmes, tu tiens, venu en avance, tu serres les doigts sur les petits cailloux, on passe la main sur le sol, les épines, ce qui reste, ce qui reste, la liberté, le sens, l’eau, tu es rempli de toi-même, tu tournes, main fermée,

doigts serrés, graviers, sous la couronne, au partage, au front, la vie en avance, une épreuve, un sanglot, la douleur répandue, les ongles dans la peau, tu rêves, très beau et entier, tu rêves, il faudrait passer sur les ruines, finir la course et recommencer, tu attends et tu tournes, je retiens, tu me donnes,

un éclair, je te vois et tu brises sous ton pas les tiges et les fleurs, tout te retient, tu me devances, nous ne finirons pas, nous ne ferons plus de coupes dans la clairière, un tas, le bois est pour attendre, l’hiver, la pluie, tout nous cherche et nous y sommes, en morceau, animaux, et chansons, regards émus,

en phrases, morcelé, effondré, et sans voix, te reste-t-il un peu de souffle, tu tournes, tu défais les doigts, le cœur ouvert, tu me transperces, au bord du fleuve, le corps revient sur les petits cailloux.

04 août 2021.

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