mercredi 21 septembre 2022

Pour retenir et livrer.

La vie tournante, le sommeil oublié, je tiens, je tiens et tu commentes le silence et l'oubli, tu te retournes et tu plonges, obscurément, démis, un os en moins, un pied en plus, et plus, et moins, je commente, la séparation, le souffle, le courage, on en demande, on est assis et suspendu, le souffle écourté,

coupant, la vie raclée, je tourne et je me vois et simplement, obscurément, démis et opposés, l'os et le pied et les remords tendus, les angles écornés, les mains mouillées, on houspille, on affiche, on sacrifie, et soulevant le voile et tendant, les mains mouillées, la bouche ouverte, je suis perdu et je cherche,

le chemin, correspondance, lettres et énigmes, pour voir et pour tenir, pour entendre, en attendant, seulement avant, la délivrance, sur le chemin la route ouverte, les mains mouillées, et sècheront, sècheront, j'avance, tout est complet, tout au-devant, tout en attente, pour assécher, pour retenir et livrer,

livrer, mains mouillées, délivrant, tout est en devenir et devinant et délivrant et au-devant, dans l'obscurité, péniblement, tout te revient et tu soupires, bleus éloignés, portes fermées, sur le devant en attendant en devinant en espérant le début de l'éternité, à l'origine, au principe, en devenir, tout se dépose

tout en avançant, je te suis et tu imagines : les fleurs coupées, le vase plein, la rive ouverte, le champ clos, la liberté, tu te devines et les oiseaux au loin, au loin je suis sûr, et pleinement je te reviens, il reste, il reste, le temps perdu, la vie rêvée, le silence sous le soleil, plus rien pour changer, rien pour dire,

je te cherche et tu me comprends, un os en moins, un pied en plus, et plus, et moins, je commente, la séparation, le souffle, le courage, on en demande on est assis et suspendu, le souffle écourté, je suis perdu et je cherche le chemin.

07 août 2021.

1 commentaire:

  1. Le sommeil, une goutte de pluie dans une plongée obscure. Ses mains sont rapiécées et ses pieds sacrifiés, sa bouche est une énigme, sa mémoire infinie.
    De l’autre côté l’espoir, comme un chant de départ. Le ciel est sur les lèvres, des mots bleus en pagaille. Il nous faut regarder le soleil qui se lève chaque matin du monde.
    Il nous faut écouter l’amour qui monte en soi.

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