samedi 10 septembre 2022

Tu tiens la poignée, tu tires.

Et les yeux sombres, le nez en sang, je te trouve, matin venu du silence, en fleurs, et la bouche ouverte, tu viens et je retourne, les pieds au sol et les genoux sous la table, les effets, le commun, la place sans trembler, et pourtant, pourtant, il fait presque froid, je suis tordu, je suis encore dans la place,

il est une affaire, il est un temps pour tout entendre, pour retenir les brins, osier pour osier et panier défait, je termine et tu oublies les nuages dans le ciel, le soir comme en hiver, la liberté pour compter et remplir les paniers, brins tirés et trous à réparer, tout file et glisse entre les brins, osiers perdus, perdus,

mains entrelacées, je tire sur les poignées, je tiens, la main est échauffée, je tourne sur le temps, je cherche et tu appelles, la vie commencée, les traces enlevées, je tire, je tire et tu domines une histoire pour une autre, un sens à trouver, la situation et les évènements, tu tiens la poignée, tu tires, œil fermé

tu fermes un œil et l’autre, dans le temps, dans la mémoire, au temps perdu, au ciel rassemblé, des flots de souvenirs, des péripéties, du sens pour te donner, pour te tenir, pour raconter ce qu’il convient de dire, ce qui se tient, et te connaitre, tu viens ici, et d’ici tu fermes les yeux, au ciel une brassée, bouquets,

en gerbes, en javelles, les pensées réunies, le compte très précis, les fleurs et les feuilles, le ciel parsemé d’étoiles et de nuages rayons ardents, ensemble le jour et la nuit, le soir et le matin, tu rassembles, tu tiens et tu proposes, les contraires liés au même mât, les oreilles fermées pour fuir les sirènes,

je te tiens et tu me dis : tiens le panier, ferme les brèches, entasse les contraires, il fait et froid et chaud, je te trouve, matin venu du silence, en fleurs, tout file et glisse entre les brins, osiers perdus, mains entrelacées.

02 août 2021.

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