dimanche 26 février 2023

Je reviens et tu contemples.

On avance, on contemple, on tire à soi les feuilles et les fleurs, et couronné, et ployant : nous sommes au plus haut, nous sommes à la cime, au casque, au panache, comment sortir de ces images, cœur pointu, face délavée, corps fatigué, tu te retournes et tu comptes les marches, il reste, il reste, encore et encore,

du temps pour tout changer et du temps pour imaginer la fin de toutes choses, les yeux écartelés, les âmes envolées, les paradoxes, les saisons, été, trop chaud, année de vent, brûlant, glaçant, la vie déraisonnable, les souvenirs tordus, les images colorées, le ciel immense, les vastes flots, tu déposes,

un aveu : je suis trop faible et j’hésite, je suis perdu et perdant, je t’oublie, tu es encore dans la peur, tu reviens et tu envisages ce qui te reste à venir, ce qui devance le retour, on se ferme, on compte les heures, les saisons, automne, le temps compté, la vie en attente, surprise et déroute, au-devant, avouant,

je te lance et tu comprends, plus de vie et de partage, tu cherches et tu fermes les issues, le vent contraire, le ciel noir, et un orage et de l’effroi, adieu, adieu, il vient ce soir et te voulant, et sans comprendre, sans y penser, sans retenir, je reviens et tu contemples, nous sommes aux saisons, hiver,

tout s’achève, et plus, et moins, et des cascades, le ciel coule, il faudrait voir tomber la pluie, il faudrait voir flotter les nuages, et sur la mer, et sur l’onde, il pense, ma vengeance l’attends, il pense, je l’ai bien vu et j’ai la peur pour étourdir la nuit, pour combler ce qui reste de vie à contempler, de chair à espérer,

d’échos et de retours, et de sifflements pour avancer, il revient, tout est transporté, il retient, tu devines, tu viens, et tournes, et je commence, il semble que la saison revient, il semble que la raison nous devance, printemps enfin tout contemplé, on tire à soi les feuilles et les fleurs, en couronne,

ployant, nous sommes au plus haut.

23 août 2022.

1 commentaire:

  1. Le temps change et caresse toute chose, les âmes oubliées, la chaleur de l’été et les herbes sous le pied. Vaste monde inapprochable, incontrôlable. Le ciel est une étreinte, un bouquet de désir, le miroir de la terre.

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