Et là, il faudrait commencer à comprendre l’éternité, en appuyant sur ce qui tient, ce qui commande, ce qui est fort, au-delà des nuages, dans la nuit et la suite, ténèbres et lumière, unes et autre, pluriel et singulier, je te demande, je suis posé à l’ouverture, devançons et allons, il faut, il faut du sensible,
de la présence, pour entendre, pour voir et se lier sur le chemin, sur ce qui reste, tu avances et tu tiens, tu cherches les étoiles nombreuses et petites, d’un lien à l’autre, et d’unes, les ténèbres, et d’autre, la lumière, à la limite, au dénouement, dans la forêt profonde, bel augure, tu chantes en échos, voix,
tu appelles, plaintive, et brame, clair de lune, je te tiens, tu manifestes ce qui te revient, ce qui tient ferme sur les feuilles à terre, un chemin d’écorces, d’aiguilles et feuilles sèches, tout crisse et craque, les bois, les rochers, les vallons, crisse et craque, sur ce qui reste de feuillaison, de frondaison, on chante,
on oublie, on respire, on voit, verrions-nous bien la suite, serions-nous bien présents, à parler d’un bord à l’autre, d’une saison qui va venir, d’un mur à remonter, de rochers à trier, tu figures sur le plan, et au chantier tu es mêlé, tu divagues et tu cherches, un retour, pelle et pioche posées au pied d’un arbre,
la raison, le repos, défendre et venir et trembler, je suis en avance, et devant je comble, un effort plus un autre, tout avance et enjambe ce qui reste de problème, ce qui tient et ce qui affronte, les arbres les plus hauts, on sait où ils se trouvent, je suis ici, à force, par exemple sans rien demander,
je te promets, je serai là pour garder, les feuilles accumulées, les branches écorcées, un chemin d’aiguilles et de cailloux, j’en suis à comprendre l’éternité, les boucles qui avancent, le retour, tout tombe et retombe, j’en suis, j’y suis et je te supplie, tenons encore, soyons, ce qu’il faut comprendre,
en appuyant sur ce qui tient, ce qui commande, ce qui est fort, au-delà des nuages, dans la nuit et la suite, ténèbres et lumière, unes et autre, pluriel et singulier.
22 août 2022.
RépondreSupprimerIl faudrait l’éternité
au-delà des nuages
dans la nuit de lumière
une ouverture au singulier
la sensible présence d’une mémoire oubliée
il faudrait une étoile
pour coudre la lumière à l’orée des forêts
et chanter en écho au-delà des étoiles anémiées
voix du cerf
sous la lune si claire
où les feuilles enchantent les voies de la terre
sentiers d’écorce et aiguilles de pins
tout chante et ravit
la main qui écrit
il faudrait la parole
au bord des saisons
le visage des étoiles libérées des absents
sous les arbres la raison
d’un monde adolescent
une promesse à l’aube
aux éraflures du temps
l’éternité sauvage en proie aux uns
aux autres
plus rien au singulier