vendredi 17 février 2023

Unes et autre.

Et là, il faudrait commencer à comprendre l’éternité, en appuyant sur ce qui tient, ce qui commande, ce qui est fort, au-delà des nuages, dans la nuit et la suite, ténèbres et lumière, unes et autre, pluriel et singulier, je te demande, je suis posé à l’ouverture, devançons et allons, il faut, il faut du sensible,

de la présence, pour entendre, pour voir et se lier sur le chemin, sur ce qui reste, tu avances et tu tiens, tu cherches les étoiles nombreuses et petites, d’un lien à l’autre, et d’unes, les ténèbres, et d’autre, la lumière, à la limite, au dénouement, dans la forêt profonde, bel augure, tu chantes en échos, voix,

tu appelles, plaintive, et brame, clair de lune, je te tiens, tu manifestes ce qui te revient, ce qui tient ferme sur les feuilles à terre, un chemin d’écorces, d’aiguilles et feuilles sèches, tout crisse et craque, les bois, les rochers, les vallons, crisse et craque, sur ce qui reste de feuillaison, de frondaison, on chante,

on oublie, on respire, on voit, verrions-nous bien la suite, serions-nous bien présents, à parler d’un bord à l’autre, d’une saison qui va venir, d’un mur à remonter, de rochers à trier, tu figures sur le plan, et au chantier tu es mêlé, tu divagues et tu cherches, un retour, pelle et pioche posées au pied d’un arbre,

la raison, le repos, défendre et venir et trembler, je suis en avance, et devant je comble, un effort plus un autre, tout avance et enjambe ce qui reste de problème, ce qui tient et ce qui affronte, les arbres les plus hauts, on sait où ils se trouvent, je suis ici, à force, par exemple sans rien demander,

je te promets, je serai là pour garder, les feuilles accumulées, les branches écorcées, un chemin d’aiguilles et de cailloux, j’en suis à comprendre l’éternité, les boucles qui avancent, le retour, tout tombe et retombe, j’en suis, j’y suis et je te supplie, tenons encore, soyons, ce qu’il faut comprendre,

en appuyant sur ce qui tient, ce qui commande, ce qui est fort, au-delà des nuages, dans la nuit et la suite, ténèbres et lumière, unes et autre, pluriel et singulier. 

22 août 2022.

1 commentaire:



  1. Il faudrait l’éternité
    au-delà des nuages
    dans la nuit de lumière
    une ouverture au singulier
    la sensible présence d’une mémoire oubliée

    il faudrait une étoile
    pour coudre la lumière à l’orée des forêts
    et chanter en écho au-delà des étoiles anémiées

    voix du cerf
    sous la lune si claire
    où les feuilles enchantent les voies de la terre
    sentiers d’écorce et aiguilles de pins
    tout chante et ravit
    la main qui écrit

    il faudrait la parole
    au bord des saisons
    le visage des étoiles libérées des absents
    sous les arbres la raison
    d’un monde adolescent

    une promesse à l’aube
    aux éraflures du temps
    l’éternité sauvage en proie aux uns
    aux autres
    plus rien au singulier

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