samedi 14 octobre 2023

(les voiles et les cordes)

(les voiles et les cordes)

Légèrement, porté et reconnu, du silence pour retenir, il te reste une main en crochet, sur la rampe tu tords et tu fouilles, y sommes-nous, y voyons-nous du grand et du sensible, main sur le cœur, cloches à la volée, tu cherches, sur le sol un souvenir, une obsession, les ambitions, le recul, le sentiment, tu te noierais, tu entendrais, tu tournerais une fois et encore le pied sur les gravats, le cœur en balance, dans la travée tu cherches, tout ondule, il te revient de crème et de miel, la voix dans le nez, les yeux qui rougissent, tu fermes, je déploie, ils ont pendu au clou sur le mur, sous la lampe :

(les voiles et les cordes)

Tu en prendrais encore et encore, des yeux, des bouches, des décombres, la poussière, tout tremble et recommence, je suis suspendu, rebord, tenu par le talon, tu avances, je tiens, les yeux au ciel, la vie sur l’enclume, tout te frappe, tu reviens du séjour des absents, il te reste à respirer la revanche, je le dis, il reste de la pauvreté sur la terre, des injustices, des regrets, je tourne, j’avance, tu reviens ici, contre cette paroi, les repères ont cédé, je tourne, tu bifurques, il te reste un reste de raison, le sens abandonné, la critique et le calme, la résolution, je l’impose et je calme, il te reste à trancher le nœud des incertitudes, il te semble que tout est froid, résolution et recours, injustice et repentance, devant tout, au lointain, à la fureur, je tiens, tu relèves les mains au bout des bras, comme il te faudrait tout reprendre, on abandonne, la raison et les murs, au-dessus, encore :

(les voiles et les cordes)

Au service, tu rêves de sacrifices, ils y sont tous, ils écartent les feuilles, branches et liens, stupeurs et étreintes, tu recommences, choses accumulées, les heures légèrement portées et reconnues, du silence pour retenir, il te reste une main en crochet, sur la rampe tu tords et tu fouilles, y sommes-nous, y voyons-nous, main sur le cœur, cloches à la volée, le calme recommence, tu te noierais, tu entendrais, tu tournerais une fois et encore le pied sur les gravats, le cœur en balance.

24 avril 2023.

1 commentaire:

  1. Portés par le silence, sommes-nous du sensible ? Main sur le cœur, le souvenir en obsession dans la travée des certitudes. Les rêves restent sous l’oreiller.

    Sous les décombres et la poussière, un éternel recommencement. Yeux au ciel, vie en sursis, les prières sont dérisoires, une injure à la terre.

    Sur les branches les feuilles sont la vie, en silence et loyauté. Il nous reste le rêve, la main sur le cœur, la morsure du soleil, un parfum de colère.

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