mercredi 26 août 2020

Encore ici.


Cœur pendu, pose et compense, ils sont, les souvenirs, mots perdus, heures claires, tout ici est sur la main, pour la peau, tu tournes et tu cherches, tu raclais et coupais, tu viens encore ici pour compter, les plis, les contours, pages mouillées, cœur emballé, tu flottes, tu signes, encore, sagement endormi et surpris,

au soleil, sur le sable, et la vie et les jours, et encore, le terme et le contrôle et sans suite encore, tout est porté et rendu, fourbu, épuisant et sensible, tu fouilles le sable trop chaud, les pieds sont submergés, et rempli, tu tournes et contrôles, les corps bien allongés, les yeux pour la nuit, pour le temps éclaté, sûrement,

pour la journée, prochaine journée, pour le débordement, et la soif et les grains, à jeter aux oiseaux de passage, sans trembler, sans rendre les coups, tout au plaisir, tout au chaud, tout au charme, à défendre le temps et récolter, les bruits et la fureur, et les éclairs sauvages, la foudre tombera, et tombant détruira,

elle, peu à peu tout tourne, et s’enclenche, et tournant, le ciel venu, le temps conquis, la mer, le sable, et les oiseaux, en reviendrons-nous tranquilles,  traînant au sable les pieds et les genoux, et la mer et la nuit, et tout aussi, et tout encore, du sable et des algues, du ciel lumineux, soutien de lumière et  fidélité,

même, aux lieux, aux odeurs, aux frissons, tout est noyé et toi, tu retiens et fermes tout, et je construis des étages encore, et pour longtemps, je tire sur la corde, le fil de la mémoire, tout ne rompt pas, il faut, il faut et donner et attendre, les mains ouvertes, rien ne revient, le pain est jeté, et sur le flot, la  pente,

et la mer et la nuit, viennent et accompagnent, et je donne, je détends, tu cherches et tu construis, et grand, et petit, et encore, dans la main, le doigt sur la lèvre, et le silence encore, pour rendre et poser une étoile en chemin,  fait et faisant, plein de raisons et d’histoires, chemin pour murmurer encore et encore,

je ne sais d’où vient cette tendresse affectueuse, qui cours, et la mer et la nuit, du cœur au cœur.

04 août 2018.

1 commentaire:



  1. Cœur pendu aux souvenirs
    sur la main la peau repose
    plis mouillés et pages fripées

    sur le sable le soleil danse
    la vie – les jours avancent
    les yeux remplis d’enfance

    le ciel a soif de grains et d’eau
    les oiseaux passent sans tremblement
    dans le ciel lourd un bruit au loin

    le temps boit la mer des sentiments
    le sable pleure sa grande douleur
    dans la nuit noire brille l’étoile

    frisson de l’âge au fil de l’eau
    mémoire ancienne et renouveau
    entre nos mains le pain cantique

    la nuit le jour et la mer sage
    aux lèvres vertes – le silence
    chemin d’étoiles chuchotées

    cœur tendre – nuit de mer


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