On
arrose la vie comme sur un nuage prendre encore des coups et des aveux
affreusement tout rampe et se brise et brisé et perdu on se reporte encore du
blanc au noir et des yeux aux aisselles la ligne seule tient tu te refais et tu
comptes toujours et les coups et les grains en rang en aventure en gerbes en
fleurs
les
roses et les lys et tout au temps du printemps achevé des yeux ouverts du
charme et la ligne seule qui peut tout retrouver je chante seul je chante
encore et caresses et mots et sel sur la peau loin bien loin des hivers et du
givre les cœurs respirent et bercent les fruits mûrs ensemble comparons les
épis partons
au
bord au bord du chemin d’une moisson et d’un œil sec encore j’en suis et tu es
tenant et au repos la ligne à la ligne tout dépose et montre le chemin les
paroles et les gestes et tout ici et tout encore pour la fin le ciel les
oiseaux même la rive encore les pas en traces sûres les yeux ouverts sur la
ligne sur le temps
tout
est suspendu tranquillement les mains tournent les mots filent sous la dent les
cœurs sont ébréchés la vie est encore un peu plus en avant tout devant la main
tourne les cœurs sont immenses et immensément tout se noie et de sable et de
gravité un grain plus l’autre tendrement et à la mer et au temps
tout
accumulé du tas à la meule le linge répandu et le visage dur ensemble, ensemble,
tout se défait et tout commence des ardeurs et des gestes tout est écarté tout
se repose tout enivre de jour en jour la mer est reportée de cœur en cœur
arrosée la vie comme sur un nuage les cœurs respirent et bercent les fruits
à
la ligne tout dépose et montre le chemin les paroles et les gestes tendrement à la mer et au temps accumulé.
03 août 2018.
RépondreSupprimerla vie comme un nuage
sel des mots sur la peau
paroles d’oiseaux
les cœurs ricochent sur le sable
tout est défait enivré de promesses
tendre est la mer recommencée