lundi 17 août 2020

Temps accumulé.


On arrose la vie comme sur un nuage prendre encore des coups et des aveux affreusement tout rampe et se brise et brisé et perdu on se reporte encore du blanc au noir et des yeux aux aisselles la ligne seule tient tu te refais et tu comptes toujours et les coups et les grains en rang en aventure en gerbes en fleurs

les roses et les lys et tout au temps du printemps achevé des yeux ouverts du charme et la ligne seule qui peut tout retrouver je chante seul je chante encore et caresses et mots et sel sur la peau loin bien loin des hivers et du givre les cœurs respirent et bercent les fruits mûrs ensemble comparons les épis partons

au bord au bord du chemin d’une moisson et d’un œil sec encore j’en suis et tu es tenant et au repos la ligne à la ligne tout dépose et montre le chemin les paroles et les gestes et tout ici et tout encore pour la fin le ciel les oiseaux même la rive encore les pas en traces sûres les yeux ouverts sur la ligne sur le temps

tout est suspendu tranquillement les mains tournent les mots filent sous la dent les cœurs sont ébréchés la vie est encore un peu plus en avant tout devant la main tourne les cœurs sont immenses et immensément tout se noie et de sable et de gravité un grain plus l’autre tendrement et à la mer et au temps

tout accumulé du tas à la meule le linge répandu et le visage dur ensemble, ensemble, tout se défait et tout commence des ardeurs et des gestes tout est écarté tout se repose tout enivre de jour en jour la mer est reportée de cœur en cœur arrosée la vie comme sur un nuage les cœurs respirent et bercent les fruits

à la ligne tout dépose et montre le chemin les paroles et les gestes  tendrement à la mer et au temps accumulé.

03 août 2018.

1 commentaire:




  1. la vie comme un nuage
    sel des mots sur la peau

    paroles d’oiseaux

    les cœurs ricochent sur le sable
    tout est défait enivré de promesses

    tendre est la mer recommencée


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