mardi 11 août 2020

En citations.


Penses-tu, pense-t-on, il y faut de l’assurance, au coin du jour, jouant à pince-moi, réveille, réveille, et les cœurs endormis, et tout ici nous sonne, je suis ici, et ici suis-je, tout au courant, et marchait-on, on marche, et courrait-on, le long, on a couru, le long du quai, le long des cours, sur tous les chemins,

je passe et tout de tout ici m’alerte et en alarme je crie, et courons, courons, de ce bûcher quittons les flammes, tout brûle et disperse, je suis atteint et dans ta main je me rends, j’en suis encore au long de tous les chemins, sur chaque chose vue ici, ici et tout près, encore et proche et contenu, je ferme les yeux,

et je songe, que vois-je en rêve et tout au colloque je donne et tu contiens et tu n’inventes aucun espace, pas de décor, des actions inutiles, accumulées et peu d’air libre pour soutenir la vie, pour porter l’espérance, plus soutenu pourtant par l’air, et tu refuses encore, encore, les feuilles mortes, et dire, et citer,

encore, et toujours un peu réciter, masquer le temps et l’évidence, la certitude imposée de phrases sans objet, tu dis, tu fais et encore, encore tout ici, d’ici recommence, et de l’air dans le nez, et trop frais, et trop sec, tu mouches et tu racles et la gorge et le pied, au temps trop chaud, aux heures brèves, plus courtes,

et piquantes, tu te retiens et tu retournes, aux armes, en alarme, et encore, encore, du plus loin, les anges et les archanges, tu t’en souviens et au fil de l’air tout est posé encore, anges, archanges et chaque séraphin et le bateau  des jours heureux, chargé d’une orange, tu tournes et tu contes, cela revient, récite,

encore, cela te dis et tu te caches d’un mot pour l’autre, temps compté et pause faite, tu reprends sur tous les chemins et tu te reproches, oh, profitons bien de la jeunesse, et pour toujours avoir vingt ans et toujours n’être pas sérieux et se perdre une fois, une fois encore, nuit de juin et tout monte à la tête,

et vingt ans, et dix-sept ans, et refuse, et donne encore du pied dans l‘escalier, et refuse que tout y monte, chambre ouverte et cœurs endormis, nuit de juin et arbres en fleurs, tu respires et tu attends, et tout armé et en alerte, de ce bûcher quittons les flammes, tout brûle et disperse, pense-tu, pense-t-on, ici, encore,

tout est léger.

29 juillet 2018.

1 commentaire:



  1. Cœurs ensommeillés
    entre les flammes

    sur les chemins
    des grands destins

    les yeux ailés
    des songes viennent
    masqués et aiguisés

    la phrase __ le mot
    aux heures brèves

    sans larmes
    et sans crainte
    à chaque mot conté

    nuit de juin

    l’air est si doux
    paupières closes
    on se laisse griser
    comme une petite bête

    au pied de l’escalier
    nos cœurs fous robinsonnent

    que Rimbaud me pardonne


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