I
Aux
flots, du flot, tout est rapide et du sel au sucre, il reste de longues traces
et tout à l’étouffement et tout au ciel qui tremble, au sol froissé, aux plis
dans la peau.
II
Encore
plus et plus heureux, tu me soutiens et je te donne, brave en défense, tu es
soutenu et vivant, si fort, et tout en frémissements, la splendeur sans
mémoire, le bien tenu, le tout donné, les flancs battus et sur le drap froissé
une aventure, tout me place, en avant une naissance et devant les pieds lancés,
je
te tourne et tu me comprends, j’en suis encore au sacrifice, un pour, un jour
et depuis peu le cœur sourd, les mains complices, tu me mélanges et je te dois,
tu renforces mes contraires, et force et ordre, et tout pointer, au sacrifice,
un espoir et un aveu, je cherche et me noie dans tes épreuves et au silence,
soudain,
corps
tendu, main tenues, du ciel et du soleil de l’eau encore et encore, pour voir,
vivre et supposer, et au poids des choses, tout est inscrit au front, au cœur,
l’équilibre et le jeu des voix tout est en ordre et tout avance, les plis du
drap, la bouche grande, en ordre et en avance, les yeux tenus et ouverts et
brûlés,
le
soleil tourne et tout inspire, le tien, le mien et les flots, dansent et
chavirent un pont pour le naufrage et la main tendu qui te sauve, je tourne et
tu tiens encore et encore, cherche, et cherche, et cherchant, à trouver, un peu
et peut-être, je suis ici, tu d’avant et tu me fermes et me soulèves, soutiens le
poids,
reprends,
et au temps, le temps, et dépose et continue, la tête est lourde, les cheveux
grincent sur la peau, sur la peau le tient vaut mieux et tu l’auras, je cherche
et je cherche, et tu reposes en silence.
III
Tes,
des, yeux qui font et qui sont et font, baisser, et les tiens et les miens et tout,
ensemble composés du plus et du moins, sur le rivage, des yeux et des oreilles
et de l’eau en gouttes sur la peau, et au-devant, et au travers, des histoires,
en avant, et sous les cils, je te ferme et tu me veux, et je te donne encore,
et
au mieux, les cils fermés, et au travers de la paille, la chose vue et le cœur
senti, tout est abandonné aux regards, victimes sans conditions, allongés,
serrés et émus, cœurs enlacés, ils reviennent aux rubans, et tournent, tournent
sur le mat, beaux, chantez, et oubliez la ritournelle, nous irons, allons-nous,
et
nous allons, tourner, et revoir entre les cils et sous les cieux, les cœurs
évaporés, et troublés, des soucis, je tourne et te serre, et tu commences
disant les choses à dire, et commencer et revenir et tenir et surgir du plus
profond du bleu du ciel, et tendu de mensonges, des supplices, refuse tout,
commence,
et
je te recommence, et je serre, aux doigts les draps pliés, les cœurs nagent,
tout revient et tourne à la surface, agis et contiens, contenu, au pire des
tourments, tout frotte et se confond, j’en suis, tu es et tout du ciel nous
recommence, je tourne et tu reviens et je te donne et tu me tiens, en
sommes-nous,
nous
sommes et unis et froissés, aux plis le corps avance, du visage des frissons,
la chaleur, je tourne et au ciel je te recommande, tes, des, yeux, qui font et
qui sont, et font, sur le flanc, étranglé, tout connu sur le drap, je te dis et
tu me donnes, je te ferme, et bouche ouverte, avancé, je te redonne du ciel
bleu,
et
du soleil, il y a encore une autre forme, avance, tes, des yeux, qui font et
qui sont, et font les cœurs sans charge sur le sol, tu me relances et je te
serre, le sermon sur la montagne, béatitudes, heureux les humbles et les plus
petits, et tournez-vous, et regardez, ils sont, sont-ils, si petits et
fragiles, et je te donne,
et
encore mieux les cils fermés, au travers de la paille, la chose vue, au cœur
senti, tout est abandonné, je vous abandonne, et en tas, tout amoncelé, et
encore plus, au loin les avances, les draps pliés, les cœurs nagent, tout
revient et tourne à la surface, les branches au sol, les yeux fermés, les bras
ensemble, tournent,
sur
le mat, chantez, chantez, épuisez-vous, et revenez, les roues tournent, je suis
encore, et là, et loin, sans peurs et sans alarmes et sans soucis.
31 juillet 2018.
RépondreSupprimerUn, deux, trois… soleil de sucre et de sel, le ciel est plissé plus heureux que l’air. Mémoire froissée, naissance intrinsèque d’une larme de cristal. Cœur lourd et mains d’artiste sur le rocher des sacrifices. L’espoir fuit le grand silence, le sel brûle les doigts de l’enfance. Corps de marbre aux mains d’urgence. Le drap plisse la voie du cœur, cœur ourlé de cendre blanche.
Le soleil comme un fruit rond gorgé de sucre et de douceur, gonfle le temps, embrasse les ombres entre les âges. Sur le rivage la vie est là, yeux ouverts, oreilles offertes, sur sa peau des gouttes chantent. L’amour nait sous les paupières, battement de cils, le cœur respire. Les corps s’attirent, la route est blonde, sous le ruban soupirent les anges. Le ciel est bleu, la lune de miel. Les bouches boivent l’eau divine. Lumière sage, larmes de sel, entre les pierres coule la source.
Les doigts s’enlacent, pansent les cœurs. Les plis sont lisses, les draps de rose. La voix de l’ange métamorphose le rouge intense. Extase et abandon, heureux les humbles et les cœurs purs, l’amour exulte la bouche ouverte. Sur l’onde rousse le soleil fuit, les cœurs nagent à l’infini. La nuit les prends dans son grand lit.