Posé au ciel et en silence,
soutenu, révélé, épanché, bien plus loin, en haut, en bas, la vie commence et
me transforme, ma vie, et ce qui reste pour être et voir, pour sentir et
penser, la vie, comme au désert, comme à la tombe, le mal est vu et tout ici
est pesé, je suis, tu es, ensemble ils sont posés au ciel et au lointain,
la vie est toujours après, la fin
en reproche, je suis surpris et je réclame, la soif et le temps, et les fils, comme
tout est rouillé au sable et éclaté, comme un trésor, comme, rien ne vient
blesser le pied, les yeux ouverts, la bouche ferme, paroles volées d’un mot à
l’autre, sentir, penser et vivre, pour vivre sous le charme,
au ciel tout est posé, le repos est
assuré, j’irai ici, j’irai là-bas, je cherche et je tourne et je vois au terme
de cent ans et tu dirais la solitude, les yeux ouverts, tu es ferme sur la
bouche, la peau tirée, le cœur tourné, les paupières et closes et ouvertes, et
tu vois et tu touches le fer rouillé, sous le sable, en expansion,
si lourd, si rouge, si tendu et tu
te tourmentes cela pourrait durer, et
durer, pourquoi pas cent ans, cent ans
hors de la solitude, pour voir, pour sentir, pour penser et écouter pousser,
les herbes et le temps, et prendre et compter un jour, plus un jour, et encore,
cœur posé et recomposé, tu tournes et tu tiens, tiens-tu,
aussi le soleil est suffisant, tu
parles d’abandon et tu lâche les derniers liens, tout est compris entre le jour
et la nuit, entre la gloire et la solitude, et pour cent ans, et pour toujours,
jusqu’après, pour certain, pour enfin voir grands les arbres, les herbes, le
ciel resté immense et les oiseaux en vol toujours, je cherche,
et je trouve, il faut s’absorber et
attendre, entre deux vagues, entre deux flots, je suis ici où tout commence, et
tout, aussi ici recommencerait, et tenu et tenant, et pendu et fermé, et sur le
bord du monde, au début du voyage, je cherche, cherche et cherchant, je tiens,
tu es venu, et tout ici on serre, et on broie,
et la peau et les mains et les
yeux, serrés au soleil, je parle et tu ne réponds et cela n’a pas de raison,
sans importance, et même, et même si rien n’est dit, tu tournes et je prospère,
et tu tiens enfin les devants, et tu dors et je recommence, tout est posé au
plus fort du temps, la chaleur tourne, à la fraîcheur,
chaleur et peau fraîche et tendue,
et posé et fraîchement posé, tu poses, tu es tourné, et au ciel tu dis, et pour
cent ans et plus encore, hors des saisons et seuls, et seuls, cent ans, ainsi,
ici, aussi, je suis en reste, cent ans pour une seconde, et sans oubli, et
enfoncé sous le sable, mon cœur rouille, des fruits, murmure,
du vent au monde en expansion, posé
au ciel et en silence, je suis venu et tu comprends, et nous sentons et nous
pensons et nous avons franchi une autre rive, une autre borne est posée, et
pour cent ans nous sommes clos dans la confiance, enfin, enfin, penser, penser,
et sentir, loin du monde, le bonheur en cause,
la cause, ici au sable est
enfoncée, je suis, tu tiens et tu commandes et j’accepte et je donne, tout est
encore, possible et bon, à toi, toujours.
28 juillet 2018.
RépondreSupprimerÔ ! Silence
___ la vie
___ le désert
au ciel lointain
___ la soif
___ la rouille
le trésor est sous le sable
paroles sans mots
la bouche les a volés
tout est sous le charme
de cent ans de solitude
le cœur est aux paupières
tâche de rouille comme une source
rouge et lourd
cœur trouble d’un monde intérieur
le soleil tisse ses liens
entre jours et nuits de solitude
entre les herbes du chemin
et les racines du ciel
les oiseaux à la lumière des flots
sur le bord du monde ___ en voyage
le temps est suspendu
hors du monde et des saisons
en solitude
sous le sable
cœur de rouille
fruit trop mûr
au ciel posé
silence des rives
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