Il
est chevillé, tenu par là, et tout en espérance de cœur et de raison, et de
troubles sans fin, il se tient, tout passe, tout est posé et sur l’eau et à
terre, au repas des forts, aux regrets de tous, encore, encore on glisse sur le
flot la confiance entière, le cœur à demi-mots, j’entends, j’entends, je suis
et tout désire,
encore
et encore, le ciel et le soleil et les nuages aussi, ils sont loin et craintifs,
les oiseaux passent moins et tout à l’avenir ils se posent parfois et plus gros
et moins précis, nos yeux sont invisibles et perdent l’horizon, je suis, tu es
et tu tiens jusqu’au bout, plus loin peut être les oiseaux, plus lourds, et
plus loin, lourds,
à
la distance, de la distance, et du fond tout est posé, et tout de tout semble
dire, ils sont aveugles et fous, ils posent et soupirent, le poids du chaud, le
goût des formes simples, et simplement, et tenant tu te retiens, et je
m’enchante, il faut peser, dire et réunir encore, tout est en avant, tout dis
et supporte,
un
œil trouble, une pensée pour l’automne, je suis encore ici, et pour tout dire
je succombe, je suis tenu et fragile parfois, revenu et posé de caresses en
flambeaux, et les flammes, et le tronc, tout ici me compose, les yeux et les
mots, les baisers et la soif, et chaque fruit et chaque fleur, de branches en
branches,
et
de soleil joyeux en certitudes, je viens, je viens et tu tournes, et tu es,
j’en suis aussi, et du voyage et du désir, de la corne et de l’abondance, je
tiens, je viens et tu gardes tout, il faut entendre et dire, le bruit qui vient
nous appartient, tremblement et présence, et au fond du temps la victoire, en
nous, tient,
tout
tient, il faut, il faut et commencer et vaincre, et tout au-devant sur la
poussière du chemin, les chiens mordent et l’herbe fane, et souffle, souffle,
encore ce qui n’a pas de fin, on dit, on tient, on veut et plus encore de
l’équilibre et des chansons, pour le présent, ensemble des dents, cailloux et
pierres,
tout
est usé et encore décidé, tu es rompu et je devine ce qui vient, il est au fond
et au loin, il se consume, que sommes-nous, que voulez-vous, tout encore nous
surprend, le tien, le mien et ce qui reste, et restant et pensant et ne disant,
il faut souffler, il faut encore et encore, accomplir et bâtir, du lit, des
rivières,
il
faut sortir le sable et les cailloux et les poissons qui glissent entre les
doigts, il faut attendre le retour, un cri, un élan, tout retient et je reviens,
pour dire la chose est semblable, le sommeil est aussi tendre et possible, tout
dormirait, bêtes et gens, et dans l’herbe et au bord de l’eau, la tête dans les
cailloux, les pieds,
si
près des ronces, chevillé, tenu par là et tout en espérance de cœur et de
raison, un rêve, une habitude, des gestes posés là et des frissons encore,
encore et encore, les baisers et la soif, et chaque fruit, et chaque fleur, de
branches en branches et de soleil joyeux, je suis, tu es et tu tiens jusqu’au
bout
et
plus loin, être.
04 août 2018.
Cœur chevillé sur les flots
RépondreSupprimerà demi-mots _____ le désir
le ciel est aux nuages
l’avenir aux oiseaux
_________ invisible horizon
folie et cécité ___ simplicité
des formes peintes au bord de l’eau
l’œil dore l’arrière-saison
caresse d’ambre ____ soleil rond
les mots embrasent le jour blond
voyage tendre au cœur des ans
la corne abonde des bruits du temps
sur le chemin l’herbe est poussière
son souffle glisse entre les pierres
comme la peine au goût de sel
surprise de l’ombre entre les lignes
draps de lumière sur la rivière
le sable chante un air d’enfance
poissons de nacre nés de la marne
un cri enchante nos rêves d’argile
cœur chevillé tout près des ronces
en soif de rêves __ de grand frisson
de chaque branche part une voie
_________ trouée exquise