dimanche 9 août 2020

Ils sont cinq.

Sur l’avant et haut, il y pousse des fleurs, sureaux et arbustes qui sentent, qui sentent, odorants, parfumant, embaumant, pluriels, singuliers et dans la même bouche et au même palais et au nez et au cœur, et les inexistants, parfums et particules et dans l’air et au front, sur mes yeux, la fleur jetée et sa douce,



si douce odeur, paupières fermées, j’en suis encore à ce sourire, pluriel pour singulier, si souvent partagé et pour reprendre il faut et sentir et humer, et les paupières closes au-dessus du nez narines et certitudes, je suis emmêlé et sans contenance, il faut exploser et reprendre une à une chaque particule, tu meurs,



meurs-tu, où tu t’attaches et tu respires et tu respires et encore et de loin et ce qu’il fallait n’est plus, ne sera, ni près, ni loin, et ni plus, ni moins, une certitude posée sur les yeux, et je ferme les paupières pour sentir la vie avancée, les cœurs ébauchés, tu racles et tu commentes, il te faudrait aussi penser



simplement, tout si simple, pour la joie : aux épaufrures, rayures et griffures, le corps est au complet, sous les griffes et les crocs, et tu es dévoré, d’où vient encore ce carnage et d’odeurs et de temps, et ce qui brûle, et en toi et aux autres, corps lacéré et chair brûlée, et au soleil encore, tout descendre, je te cherche



et je te vois et te sentirai-je vraiment, te verrai-je, odeur et parfum, arôme, nard et délice, tout descends du ciel et la fumée monte au soleil, je suis ici et je te pousse, pour entendre et pour, apprendre la liberté, la liberté, ouvert à tous, tous les nombreux, vive, vive la liberté et au parfum des héros, les inexistants,



on songe au songe des absents, absents, aux fleurs ensommeillées, ils sont cinq et plus encore, et tous ceux-ci déclarent la liberté, d’un mot à l’autre, d’un souffle plein au fil tenu, et sur les mains et sur les pieds, enterre désormais, enterre le temps plus court, enterrai-je, tout se compte et se transforme, la liberté



vive, vive la liberté, un point sur l’horizon, étoiles, astres, et astres dans la nuit la forme est sur le fond et au fond le cœur bascule, odeurs et parfums, une balle de sel, de foin, et d’embruns, respire fort et souffle, le nez pique, tout au ciel revenu, tout à la mer reparti, et le pain, et le pain, sur les eaux, jeté, revenu,



enfin, chant pour les oiseaux, odeurs de tourterelle, les cœurs sous la main, les histoires sont plus simples, et simplement, et tournant dans le parfum, et dans la gloire, et du matin, et du soir, à la balle et au foin, et aux surprises, d’un geste, tout s’enchante et d’une odeur, simple, simple et tranquille, il y a le poids, 



et le fil des choses, le fil, au fil du temps, court, et simple, tout plus court et plus profond, j’en suis encore, encore au premier temps, à la première fois, l’odeur et le parfum, et tout, ensemble, sous la main, les doigts tremblent et je pose sur le chemin un pied, un pied et une autre chose encore, encore, oh, entendre,



tout, et sans voir dire le sens, l’odeur ici est la force des gestes et du temps, je te cherche et tu me trouves, et sans rien et sans tout, le nez profondément dans l’air et sur la peau, au sol, en bas, au fil tenu, oiseaux en l’air et mains aux visages, tu caches et tu comprends et tu retournes les questions, le temps compté,



et les parfums s’envolent, ici, il y pousse des fleurs, fleurs, sureaux et arbustes.



27 juillet 2018.

1 commentaire:



  1. Ils sont aux fleurs
    pluriels et singuliers

    cœurs et particules
    dans l’air parfumé

    paupières gonflées
    plurielles et singulières
    particules de lumière

    yeux esquissés
    cœur apaisé

    ébréchures du temps
    sous la langue la brûlure

    dans le ciel le délice
    soleil libre ouvert aux songes
    paupières ensommeillées

    mots soufflés sur un fil ténu
    liseré d’étoiles à l’horizon

    le cœur chavire dans les embruns
    et sur la mer des miettes de pain

    les oiseaux trouent l’air
    de leurs ailes plurielles et singulières
    parfums du soir simple et tranquille

    l’heure est première sur son fil d’argent
    les fleurs sont plurielles et singulières

    cœurs d’oiseaux dans la coupe du temps


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