À
l’horizon tu cueilles le ciel, et distilles les nuages pour en extraire
le chant du monde. Les cœurs s’ouvrent, les bouches murmurent, les yeux
appellent les jours clairs.
Les oiseaux ont entendu, ils
reviennent, gazouillant et sautillant de pierre en pierre, de branche en
branche. Ils répondent à l’appel.
Tu retiens les heures de
l’aurore au couchant, heures épurées, temps retrouvé. Tu teintes le jour
de couleurs premières, jaune pour la joie, bleu pour le rêve, rouge
pour l’amour. Ton œil s’éclaire, ta paupière s’anime, l’avenir est au
vert, tout est lumière.
Du plus profond au plus lointain, "tu déposes au-delà de la mémoire les feuilles une à une."
vendredi 5 avril 2024
Retour, " (à l’horizon tu cueilles) ".
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