mercredi 10 août 2022

En boucle.

On se devine, on s’étend, et pris et prenant, sous le vent les ombres caracolent, tu es tenu, tu es vivant, ensemble sans trembler, en résistance, cesse, cesse donc de résister, et non plus, et plus, et puis plus, et sans trembler car ce n’est pas, ni plus, ni moins, une terreur, une horreur, une boucle.

En boucle, et vague en coin, et surprise, et tromperie, et volent ensemble les cailloux, tu vas et tu voles, sotte raison, rien en devant, tout en arrière, tu pourrais dire : j’avance encore, tu pourrais craindre encore, encore, un vol de cailloux, tu regrettes et tu comptes, vite, vite, où mène ce compte, on se devine.

On est étendu, et prenant et pris, au vent, au ciel, à la fraîcheur, aux collines élevées, aux pierres qui descendent, tu franchis et tu glisses, un gravier après l’autre, temps suspendu, pied relevé, boucles ardentes, le vent sur la tête, tu ne cesses de résister, le vent et les cailloux, il te retient et tu disposes.

De moins en loin, et moins, et plus, tu cherches et on se devine, un baiser te devine, tu viens ici, ici, encore, encore, tendre les mains, rouler les pierres sous le pied, de proche en proche, et de certitudes en inquiétudes, on se reproche, on attend, il faut du résultat, il faut de l’assurance, bien, mal, une évidence.

Alors tu résistes, tu tiens, et je te dis encore et encore, cesse de résister, plus ou encore, ou trop, tourne au fond, trouve le chemin, accepte, accepte, une boucle et une autre, accueille chaque terreur, reprend pour toi chaque horreur, de main en main, et de coupes en coupes, reprends et tiens le compte.

Le compte, ta vie n’est pas silencieuse, monte et descend, et bouscule, bouscule.  

17 juillet 2021.

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