dimanche 7 août 2022

Tant fourbu et racines folles.

Tu vas pour te perdre et tu es nettoyé, tant fourbu et racines folles, de jour en pointe et de cœurs en saisons, tu restes et tu retiens, et tenu et sans faiblesse, de loin au loin tu résistes et recommences, champs labourés, herbes levées, sols rincés, tu coupes et tu couperais encore, cœur pincé et rides.

Revenu, j’avance et je tiens, au soleil et sous les feuilles, je cherche et j’appelle, bois épais et ombres doublées, chères forêts, toujours, toujours, à la trace, voici le moment, sauvage, comment vivre si loin, si loin, adieu, et toi si loin, si près de moi, et nous, et tu, et eux, j’enferme, cœur toujours plein.

A la peine, bien éloigné, et encore, encore, qui se souviendra, et toi, et moi, chère forêt et ombre double, tant fourbu et racines folles, de jour en pointe et de cœurs en saisons, tu vas et je reviens et au premier pas, à la première heure, sans fin, sans fin, j’avance, et tu balances, si loin, si près, la raison ordonnée.

Chaos habitué, rire fendu et cœur à l’abandon, enfin tu trames et tu ourdis, affaire sans effort, colère débattue, fils emmêlés et linge au bout de l’usure, cœur agité, entre deux vents, entre deux rives, il se complète et te regarde, avance, vois et pose la main sur le fil, les saisons enlacées, mains tenues, tenantes.

Oreilles en miettes, entends-tu, entends-tu, le songe à retenir, la fraicheur sans histoire, cœur déposé au rebord de la fenêtre, tu le fais, tu le dis, cœur et sucre mêlés, un mot pour une chose et du temps et des fleurs, graines jetées, rires tenus, peau égratignée et larmes, où viens, d’où, larmes contenues. 

D’où, cette affection soudaine, un cœur posé, un enfant oublié, d’où, un mouvement inconnu, des fils au ciel tendus, de cœurs en saisons et aux branches les feuilles, encore et encore, absents et présents, tout tourne et nous contemple.

15 juillet 2021.   

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