jeudi 21 mai 2020

Exil, le retour. III

En second, en traces, en plumes, en étamines, en trimestres, en années, en croix, sur ce front, sur cette clarté, on ouvre des fontaines de rires et d’herbes, en cascade, tout est rempli, en mesures de grains, des cailloux, branches et feuilles, le tout mêlé, tout descend, et du large, temps aux éclats.

Le rire et les herbes, les oiseaux au loin, les insectes plus proche, tout, ensemble à la courbure, je vais aux oiseaux, aux fleurs, plumes, étamines, tout au loin est posé, la vie est pleine de menaces, de bruits, ensemble nous y sommes, en second, à la trace, aux oiseaux, aux étamines, fleurs posées.

Oiseaux lointains, insectes proches, souffle au ciel bleu, tu descends et succombes aux souvenirs, ils étaient deux, ils étaient cent, ensemble grands de cœur, sous les voûtes, sous les étages, sous le soleil, sous le poids des choses, cœurs harassés du poids du monde, rires en écho, des enfants.

Un peuple en avalanche, en tas, en rien, en tout ils avancent, en pas, le père porte et succombe, il portait tout, ce tout ensemble, dessous il succombe, temps percé, poids des hanches aux épaules, aux hanches, en farandole les souvenirs, tout est pesant, attaché, la nuit, les jours, pères accablés.

Cœurs enrubannés, le plus grand, le plus lourd, un bouquet, le poids des étamines, pétales insupportables, de parfums et couleurs les yeux couronnent, oiseaux perdus au loin, si loin, becs serrés, cœurs meurtris, posés sur l’eau, sur l’herbe, la terre et les airs, tout est parfum, tout est possible.

Ils flottent, avancent, suivent, cœurs épouvantés, drame au soir, rires dans le jour, au lointain des plumes, toutes proches des étamines, fleurs dépouillées, sang répandu, sec, au soleil les insectes proches, en rubans, tout vole, tout vole, en couleurs, en bandeau, pensées des morts, voilà les feuilles.

Tout, tant, sans sève, tombe tout cela sur l’herbe, un jour d’été, chaque mort est en visite, l’errante hirondelle, l’eau dormante des marais, quelqu’un est mort ici, ensemble nous tirerons le corps, été sans raison, sans trembler je parle, je chante, retour, retour, l’exil fut long et triste, parsemé.

Cœurs abandonnés, de cailloux, ici, ici, tout ce tout se visite, je vois la main, je sens la peau, tout, de tout ce tout, je sens, terrible le monde en agonie, enfant mourant, corps perdu, tu, en toi, tout à l’abandon, tout perdu dans l’eau, en second, en trace, en plumes, en étamines, en trimestre, en années.

En croix, chantent les oiseaux, volent aussi plus proches les insectes, au-devant tout rassemble, les enfants, pères et mères, tout est mourant, et tout, ce tout aussi résiste.

03 Août 2016.

2 commentaires:

  1. Rires en cascade
    les oiseaux aux étamines
    comme un souffle au cœur

    rires des enfants

    le temps est une farandole
    de jours et de nuits
    et souvenirs

    cœurs d’oiseaux sur le ruban
    parfums d’aurore et couleurs tendres

    sur l’eau les herbes disent la lumière

    fleurs et plumes volent au ciel
    les feuilles ont perdu leur sève
    pour ceux que le cœur aime

    eau dormante et cœur en peine
    que l’hirondelle griffe du bout de l’aile

    sur les cailloux la main enfante
    un jour nouveau

    oiseaux en croix
    au ciel vont




    ici entre Alphonse et Georges s'envolent nos pensées

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  2. "tout est mourant et tout aussi résiste"

    Jean Follain mangeant la soupe de fèves
    entend le cri des rues : Fauti du sang ?
    Sang de cochon pour le boudin. Finir
    ainsi ce mois de mai n'est pas chrétien.



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