mercredi 27 mai 2020

On est levé.

1

On est levé, tout au ciel brûle et on commence, à peine, à peine, et debout et promptement on enchaîne et tout au ciel menace, de vérités en vérités et certainement, le clou, le clou est enfoncé, on avance, on y est, la vie murmure et les plus grands sont à l’attaque, le monde brûle, au présent, détour.
2

Au détour, avant, pendant, après, les idées et les sarcasmes, insultes et en coin, au plus loin, positivement, promptement, tout est enclenché, soleil venu, terrain et bois et fleurs, et de tout ici il arrache la vie menée, le temps versé, de l’eau, de l’eau, tout est en place, à reprendre, à recommencer, chose.
3

Les choses vont, tout est en place, la haine, les cailloux, le passé, tout te mords, de tout on se défait, une erreur, un sanglot, essuie ton visage, nez perdu, dents avancées, il faut, il faut, encore tout reprendre, les serments, les paroles, l’honneur et le mien et le sien, une vengeance, et pour une, habitude.
4

Avant, pendant, après, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, les morts volent, n’ayez pas peur : avant, pendant, après, n’ayez pas peur, les morts volent, avant, pendant, après, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, les tribus sont défaites, clan achevé et l’agonie est en avance, et il, lève.
5

Et se réjouit de ceux qui ne comprennent pas, je te refuse et je te manque et tout ici tient en main, ton cœur et tes espoirs, et la ficelle, corde de pendu et de morts en avance, ils sont jeunes et sans vigueur et la mort les embrasse, envolez-vous soleils fanés, le cœur au temps, et le ciel soupire, vent.
6

La vie perdue, tout te contemple, tout se meurt, une erreur, la gaieté, le souffle, on se compose, on est en attente, le pays te mord, la joie sur le monde bascule, tout au trop plein, tout en avance, cœur allégé, main tenue et fermes les doigts, des yeux au cœur, et un salut lointain, posé, étrange, main.
7

On regarde, le temps est tenu, tout de tout on devrait rire, fleurs d’amandier, pigeons et poules, animaux pauvres, idées maigres, le monde et de bruit et de fureur l’histoire est pleine, sans rien, sans toi seul, une armure au sol, ciel haut, le ciel en haut, la vie à dire, cherche, ciel, tient, ciel.
8

Des rubans et des fleurs, de mots on rêve, avant, pendant, après, flèche, corde tendue : les mots volent, n’ayez pas peur : avant, pendant, après, des rêves au bord des larmes, les mots volent, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, mots, des mots on rêve, cela ne sort pas de la mort, ô, mort.
9

De l’autre, la mort, entrez, n’ayez pas peur, dans la maison des morts, au sillage des barques échouées, avant, pendant, après la mort, je te vois, je te tiens et je sais et sûrement, certainement de cette histoire de bruit et de fureur, jamais, jamais, tu ne comprendras jamais, jamais rien, cœur ouvert, ciel.
10

Ciel tendu, plus rien au ciel ne te concerne et tu es sur le monde la dernière trace.

06 Août 2016.

1 commentaire:


  1. La vérité brûle
    soleil versé sur l’eau
    morsure des cailloux
    la flèche sur la corde tendue
    à l’agonie
    le cœur est sur la main

    soleil froissé au ciel gémissant
    la vie défait le fil de la gaieté

    fleurs d’amandier haut dans le ciel
    comme graines jetées aux colombes
    mots rêvés sur la corde brisée

    ô maison des morts
    où les barques échouent
    cœur ouvert ciel en croix

    dernière trace

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