jeudi 7 mai 2020

La vieille : au moins qu’il protège.

Au long, au fond, dans l’embrasure, un regard enfin tourné et tout te pose et tu t’accables, enfant perdue, cœur éternellement défiguré, tu te cherches et rien ne te retrouve, non rien et nous jurons, et oui ils jurent et en toute amitié et en toute certitude, je te regarde et je te couvre d’injures et de boue,

cœur traversé, vendange amère, tu reviens et je te regarde sur le bord, dans la certitude, dans les erreurs, sur le doute oublions, et finissons et je te couvre d’injures et de boue, et tout au ciel, tout est une menace, un cœur effrayé, des yeux sans histoire, tout est en erreur et tout est grimé et parjure,

en incertitude tu te retiens et je t’arraches, finissons, oublions, sur la main, sur la peau, les yeux sont oubliés, tu te retournes et je t’insulte, cœur émerveillé, sur la vie tout roule et se répand, dans l’escalier la chose est sûre, je vais, je viens et je te regarde, cœur ébloui, dent retournée, tu te donnes,

tu réponds : il ne se trompe jamais celui qui pardonne et tout nous tue et tout nous tient, ce mal qui indiffère et tout ce bien qui se prolonge, je te tiens, je te veux, je te méprise et je t’arrache cœur d’herbes sèches et rires sans accord, tout est au tremblement, tout se retourne, je te regarde sur la main,

sur la peau, je cherche et tout te gagne, maladie, guérison, ouverture, et sans attendre l’histoire vient, et tout retourne, tu vas, tu viens et je recherche, où sont-ils, où sont-ils, monceaux et flammes, tout est rendu et tout ce tout est haïssable, ô, moi tordu, cœur sans effet, bouche bien trop grande,

ouvre et ferme les yeux et serre les jambes, sainte sans aveu et idiote sans âge, tu souffres, tu souffres et je t’en remercie, oh que la guerre est jolie, la fatigue t’accables et la douleur te remercie enfin, enfin, on boit de la vengeance, vendange amère et tout au corps se détache, sans bras, sans jambes,

et des bouillons d’images trop fortes, et serrée la douleur vous accable, et je vous en remercie, soyez heureux et dormez, une fois, tranquilles, sans rien autour, sans joie et sans tendresse, profitez, profitez, de cette longue, longue, agonie, je cherche et je trouve, les yeux cachés tout pleure et tout encore

oh, on envie presque cette peur, tu as peur et tout te tremble, enfin en soi des armes et des drapeaux, tout est pendu et tout s’entrechoque, que faire, il faut tout oublier et tout se rendre, les yeux, les aventures, jambes tordues, soutien inutile, tu fléchis et tout te tremble, au long, embrasure, enfin,

au fond, un regard tourné et tout te pose et tu t’accables, enfant perdue, cœur éternellement défiguré, tu te cherches et rien ne te retrouve, temps perdu, cœur tremblé, jambes sans soutien et confidence, au moins, au moins qu’il protège les enfants. 
 
23 Juillet 2016.

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