vendredi 15 mai 2020

Le diable a visité.

Oh, comme le diable en visite, il passe et tu t’absentes, cœur volé, genou plié, effort et conscience dans la nuit profonde, sur le flanc et dans le sable, je te vois et j’entends, je tiens et tu fermes, je te tiens et tu te fermes, diable en visite, sommeil venu et rire déployé, tout ici plonge et recommence.

Genou plié, peur à la volée, on entend et on espère, une évidence, démon caché, tout à la montagne pour y entendre le sermon, le sermon, heureux les heureux et pauvres pauvres, esprit tordu et tête pleine, tout au ciel s’immobilise, le temps souffle, tout suspendu et raisons tout au bout du cœur.

Souffle perdu et poitrine creuse, yeux tracés, joues fermées et chevelure ravagée, tout tenu, tout tendu, tout donné du plus haut vers la dérive, mains posées, cœur enfoncé, je te chante et je crie au loin, au loin, à la face et tout à la force, je crie et chante, où est le sens, sont-ils tout en présence.

Tout en volonté, diable en visite et cœur ensanglanté, il passe et tu es absent, tout lavé, tout semé, tout perdu, et la jambe et le pied, tout au bout des étincelles, je te tiens et je vois, cœur déplacé, on se souvient et tout ici est une habitude, la joie et le malheur, les yeux ouverts, corps perdu et abandonné.

Temps tout en abrègement, tout serré, tenu près et bien, du tout au tout, du tiers au quart, en évidence, en évidence, le temps s’envole, je te vois, je te veux, tu soutiens pilier une église bien modeste, diable en visite et cœur léger, je te suis et tu me regardes, tout au tout est soutien et avènement.

Clôture, je gagne et je suis seul et seul celui qui avance et qui tient, diable en visite et pied serré, cœur oublié, je regarde et tu te tiens, fenêtre obscure, pied serré et joue creuse, du bien, de l’avance et une chose encore, oh comme tout ce tout tient, et tout encore te retient, je te donne et tu me reprends.

J’entends et je tourne, figure dévastée, cœur permis et corps pesant tout est dévasté, tout est composé, toute conquête est tenue, soleil ployé, cœur ému, je cercle et tu contiens, une fosse et un sanglot, silence retrouvé, diable en visite, tu portes un lot de mépris, et de peur à oublier, un soleil rentré.

Côtes tenues, je suis, je suis, j’en suis encore, encore, tout étourdi et rendu au grand âge, le diable a visité et je crie et j’implore, où sont les souvenirs, où sont les choses tues, je te chante et je crie au loin, au loin à la face et à la force, je te retiens et je te vois, diable en visite, soleil fermé tout est tenu.

Oh, maintenant est proche le sacrifice.

30 Juillet 2016.

1 commentaire:

  1. Diable en visite mais tu t'absentes
    Diable diable diable ce démon qui hante
    Le porche des églises et la grenouille
    Du bénitier de Franquevaux le démon
    qui sort de ta bouche "où est le sens?
    Où est le chant" du vent sur l'étang
    et le sable qui n'a comme le Texte
    Ni commencement ni fin

    Je me souviens de Setuuma le chaman de Goajira
    Qui à la fin de la cure où il avait agité son hochet
    Et soufflé son diable de tabac dit au malade :

    Alors maintenant l'esprit "yololuja"
    a demandé le prix de son travail :
    Une vache noire Un cheval baie
    Un oiseau troupiale Des boucles d'opales
    Vite! Vite! Vite!

    RépondreSupprimer