mardi 19 mai 2020

Exil, le retour. I

Au fond, on tangue, tout agité, paré, paré de fleurs et d’ors, et soyons, jurons, de rester, au fond, au fond, il y a des rameaux et des images tout au-devant, sans rien annoncer, seulement l’amour de frères : tu viens et je te retiens, tu es posé au creux de mes nuages et tu t’envoles, pensée des morts.

Et de l’automne, nos vies sont approchées et je retrouve un air ancien, combien, combien de jours et d’heures, tout au ciel, tout aux jours, tout est fécond et recommence sans lasser, et plus encore de jours et de nuits à régler, on songe, on rêve, on se souvient des jours, des nuits réglés, ils parlent.

Regard, tout est clair aux paupières, et tout pénètre, je suis, j’en suis tout ébloui, tout étourdi, aux tremblements et aux hésitations, longtemps tu as posé tes armes et ta bannière et au fond, au fond du temps, tout y chante, la sainte, sainte fraternité, tout y explose et tout se tient, il faut, il faut, il faudra.

Et le dire un jour, un jour, ce tout, ce tout il faut, il faut et ce tout, il faudra des mots, des images pour passer sous la surface des sentiments et rester encore un peu, une autre, une autre année dans la simple respiration, cœur inspirant et rire respiré, tu te tiens fort et tu contemples des vieillesses le naufrage.

Mornes enfants perdus, le passé seul, le passé pèse, mort et désolation, d’exil revenu, il est bon que cela me refuse, il est bon, il est bien, et du bon et du bien de la respiration et inspire, l’esprit des mots, l’esprit du temps et, au fond, au fond, du temps, ils respirent avec moi et chantent sur un souffle.

Le fil, un air suave et tout ici chante et tout ce tout me respire et on y mêle les fleurs d’amandier, les bêtes petites, agiles et malicieuses, tout ce qui ne sent plus la science, l’école, d’où vient ce tendre sentiment qui me remplit de joie et d’espérance d’où vient, toute l’affaire doit cesser, tout compte à renverser.

Je suis, je tiens et tout ensemble, tout ce tout qui suit et porte, je te suis, je te tiens, tu me portes et encore et enfin et surtout de cette joie je veux répandre et puis ensuite assembler et les eaux et les barques tout au fil du temps sur les eaux et sur les champs, nuages inversés, je recommence et pose.

Tout ici enfin, enfin, j’accepte et je commence, corps reposés, eaux limpides, cœurs renversés, il est bon, bel et bon d’un mot d’un autre et être, être, rejeté par ce qui est détestable, un si grand et si grand, merci, merci, devant qui, Satan qui se promène, voici le diable qui passe, ce diable devant pourrait.

Crier merci et grâce, grâce, je suis, je tiens, je viens et tout ensemble, tout ici me tiens, voix claire et regard précis, verres pleins et cœurs aisés, tout ici est aimant, tout ici se renouvelle, et tout ce tout, retourne et conforte, j’en suis, j’en suis à la plus haute branche et oiseau, oiseau tu chantes, on tangue.

Tout ici s’agite, le mal parti, le bien venu, tout ici recommence, au fond, au fond tout ici est paré de fleurs et d’ors.

01 Août 2016.

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