samedi 2 mai 2020

La promenade. II

Ô, encore.

Au vent contraire, tu pars et tu avances, temps fatigué, maison perdue, revenu sur la rive, sans trembler, tu cherches et tu distingues, les arbres, les palmiers, les tilleuls, au mois de juin, la verte rame, au mois de juin, tout au travers, au mois qui vient, mois venu, tout retenu, au bord, à la rive mené,

tout est tenu et te revient, les armes abandonnées, les cœurs terrifiés, ils sont encore et tout tremblants et tout perdus, au fond du cœur, au fond des yeux, la chose est sûre, et tout serait admirable, des géants magnifiques, les mots perdus, les enfants abandonnés, quel est ton sourire, troublé au fond,

de quel trouble, tout part, la vie, le jour, étrangers, soyons bons camarades, soyons sérieux et soyons bien, et disons tout, si sérieusement, le rire, et tout encore, déposées les armes et les bannières, un mot encore, une espérance, pères évanouis et choses dites et redites, la force, la faiblesse, brutalement,

la faiblesse, la force de la rosée, le visage déployé, le cœur ouvert et en miroir, au soleil tu avances, tu viens et tout te tient et tout t’enchante, un mot tranquille et un rire sérieux, ils pleurent et se confondent, géants abandonnés, héros, tout est à prendre, tout est à montrer, les arbres de la promenade,

le mois ou juin ou juillet, cocarde et déplacements, pour la promenade et dans le lointain, dans la descente, tu viens encore, tu viens ici et tout au tout te déconcerte, abandonné sans un regard, enfants perdus, et ils sautent sur les cailloux, pierres tendues et corps tremblants, ombre de circonstance,

ils se jettent, et dans l’ombre et dans l’orage, le ciel est bleu, la mer est calme, tout au recours, tout au refus, tremblants, perdus, yeux affolés et cœurs en transport, tu vas, tu voles et tu redonnes un espoir, oiseau qui tourne et cœur oublié au loin, au loin, sous les arbres, sous les murs, fermes et chauds,

le cœur prenant, la bouche ouverte, un cœur en sanglot, un père faible, faible, tout en pleur et doucement, où est la colère, ils sont à chercher les mots, les phrases une à une, tâtonnent dans la peur, enfants perdus temps suspendu, ennui et confiance, ils se tournent et cherchent, ô, qui nous délivrera ?

18 Juillet 2016.

1 commentaire:

  1. Caviardage
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    Au vent
    les tilleuls de juin
    tremblants au fond du cœur

    la vie t’enchante

    les arbres de la promenade
    corps tremblants se jettent dans le ciel bleu
    un oiseau en pleur est dans la peur

    enfant perdu qui nous délivrera ?


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