samedi 26 septembre 2020

Retour, petit oiseau.

Petit oiseau, petit poisson épris d'amour tendre. Mains délicates et cœurs heureux, sans raison, hors de saison, joie sans borne et amour fou. Une chanson au loin, sonne l’appel. L’air est léger, parfums de sauge et romarin. Tout chante et rit, les fleurs pleurent une joie fleurie.

Tout est possible et si précaire, le rêve bleu, l’espoir heureux. Et puis se perdre sous l’orage, cœur trompé et bouche en feu. La lune enfante de lourds secrets. Paupières closes, le temps d’après. Le ciel inscrit la vérité, les mots sans phrases, les cris sans voix, rumeurs et plaintes, lettres sans joie.

Un monde éteint, acide au cœur brûlé. Oiseaux absents, poissons sans vie, fourmis de paille et pain rassis. Dans la rue déserte les enfants jurent, ils ne s’embrassent plus debout contre les portes de la nuit. L’ennui et la haine les ont pris. Petits oiseaux déplumés, petits poissons écaillés.

Petit oiseau, petit poisson épris d’amour et liberté, les mains serrées, cœurs enlacés, sortent la tête du miasme humain.

 


 
 
Maria Dolores Cano,  26 septembre 2020 à 11:04. ici.

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