samedi 19 septembre 2020

De qui je suis venu parler.

Je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, du et des cailloux sur le cou, du soleil, et tout en nuages et tout en absences, je sers, je sers et tu contrôles, on ne commence pas, on ne tourne pas dans le temps et dans l’espace, ose-t-on, ose-t-on, sur terre nous pouvons, et le jour, et l’orage, le temps

fléchissent un peu et tordent et tordent les habitudes, devant, au-devant, les lois et les hommes, j’ai tordu, dit-elle, j’ai tordu et encore j’y retourne, tu es dans le silence et je te tords, tu es dans ta douleur et je te tords, cœur ému et sans racines, posé sur la peau seule, et tordu d’émotions, tu cherches,

tu tiens, posé sur la peau et gravé, tu tords, et tu offres un sacrifice, dire, je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, tu iras, à pas lents, dans le cœur oublié des choses à reprendre, les cheveux démêlés, la peur sur un plateau, pour les mort et l’ennui, connu déjà, venu du plus profond de toi, je t‘agite et te cherche,

tu me reprends sans fin, il n’y a rien à attendre, la vie est connue, les obstacles aussi, tu cherches et tu tiens, je devine, je ne commence rien ni le calme, ni le chemin, roues tournées et sans honte, du grand, du sans remord, du plus qu’intelligent, des ardeurs ensoleillées, de l’ambre et des colliers, pierres colorées,

de ardeurs et du courage, il faut, il faut, affronter la vie, reprendre chaque danger et pousser toutes les portes, des orages et du vent, la crainte est certaine, je suis poussé au bout de chaque jour, aimé, aimant et sans entraves, venu, je pose au ciel des questions, sommes-nous bien et d’ici et de là, et tissés,

du fil et du fil des oiseaux passés, au temps de passage, aux étoiles oubliées, je suis tenu et tu viens pour recoudre et je me donne encore du temps, de chaque trou, de chaque éraflure, la peur encore peut surgir, la peur, je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, cœur troué, âme en pièces, à reprendre,

à rebâtir, du point le plus obscur à la flèche la plus vive, tu es à reconnaître, et je me tiens ici pour dire, et tenir, et l’aiguille et le fil et la raison de chaque chose, on ferme, on ferme les yeux et le sommeil viendrait et la clarté aussi, on serait sous les arbres où volent les insectes et le pollen toujours,

je suis bercé, je tourne sous les nuages, les herbes ont séché, et des cailloux, sur le cou du soleil et tout en nuages et tout en absences, je sers, je sers, le ciel est lourd encore, je pose une à une les pierres au chemin, mon cœur est absent et mes yeux s’agitent, je suis ici et d’ici je reprends,

des cailloux sur le cou, du soleil, tout en nuages, tout en absences, je sers et je ne sais, je ne veux rien de toi, je ne te prendrai rien et sans rien penser et en disant tout encore, plus le reste, je sais, je sais, vraiment, de qui je suis venu parler. 
 
07 Août 2017.

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