mardi 15 septembre 2020

La direction perdue.

Encore, encore, prendre et dire, un cœur désarçonné, une barque sans bruit sur les eaux, et les cœurs se redisent, il faut en être, il faut y croire et voir et sourire et danser, une chose et l’autre encore, tout est accumulé, l’amas sans raison, et tout au tout revient, le mot perdu, tout, la direction perdue,

rien n’ira et rien ne va, passons, passons, et que la rive change, tu as posé un pied et ton regard retourne, un autre pied posé et les mains, et les mains, tout est agité, tremblent, tremblent, la main, le pied, tout est posé à terre, à terre, au sol tremblant et le regard, tout menace, le destin, la vie comme,

et toute forme, comme si, comme si, dans l’air une odeur de sucre, tout à l’embrasement, du sucre dans la fournaise, saison chaude et cœur en panique, tout tremble, tremble, et je palpite, il suffit, il suffit, et un accent terrible, tout roule dans la bouche, le cœur sans honte, la lèvre bouge et le pied frappe,

et le sol, et encore, cheval indompté, tout au ciel balance, au soleil, cheval indompté dans l’ombre cabré, attrapons, attrapons, cheval indompté, peur oubliée, au vent et au soleil, la peau sèche, et la crinière, tout affole et tout revient, galop terrible pour un cœur sensible, bras écartés, cœur envolé, âme sensible,

genoux serrés et mains mobiles, doigts écartés dans l’air, on siffle et le temps, et l’espace, suis-je, je suis, et grand et fort, au galop, frappe du pied le sol, bat toute la campagne, cœur sans pardon, est-il utile, est-il présent dans l’air qui brûle, la vie sans raison et tout, accumulé et sans direction, accumulé,

je tremble, je t’agite, cœur souffrant, dans l’ombre il souffre, tout est devant et tout avant, tout est à l’ombre, cheval terrible, robe luisante, cheval dans l’ombre cabré, genoux serrés, tout roule, tout tombe du haut au bas, avant que soient, avant les raisons, nombreuses, cinquante fois, soixante-dix-sept fois sept fois

et les chiffres posés de bêtes et de comptes, cinquante chutes et le vieil infini, l’homme, est abandonné, et pourquoi, et comment, tout glisse, la robe est trop, il dirait ondoyée, on retournerait ointe, ointe et ondoyée la porte ouverte, pour le sacrifice, prendre, dire, un cœur, le cœur désarçonné, une barque,

sans bruit passe sur les eaux, les cœurs se disent, il faut en être, il faut y croire et voir et sourire et danser, une chose et l’autre, encore, tout est accumulé, l’amas est sans raison, tout au tout revient, dans l’air, comme une odeur de sucre, du sucre dans la fournaise, saison chaude et cœur en panique, tout tremble.

04 Août 2017.

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