vendredi 11 septembre 2020

Adoncques.

Adoncques, deux fois plus qu’une, et jusques à quand, « ad tuncque », et, « quo usque tandem », et rien n’abuse de rien, finie la trace, finie, tout est à attraper, je suis, je suis, tu mords et tout ensemble, au pli, au creux tout recommence, deux fois plus qu’une, et tout ici est lancé dans un plus un, plus un,

il n’y a de cesse, il n’y a de rien, deux fois plus qu’une, les mots sans raison, accumulés, je tourne, je tourne, et tout encore commence, et un peu plus, deux fois plus, tout recommence, une raison folle, un ennui majuscule, on ose ces déraisons, on applique et on abuse et jusques à quand, quand le soleil,

le matin entre, il entre et tout ensemble chacun déraisonne, et un cesse la déraison, folie certaine, il n’y a plus de déraison commune, et que reste-t-il, rien et tout, et j’abuse, et n’abuse de rien, et rien au tout est confronté, déraison et certitude, tout est posé dans la brume, je suis dans la neige, paysage,

tragique paysage, et pourtant l’été tourne encore, tu indiques le lieu, il ne neige pas en cet été, et je suis grand, et tu me cherches, et je n’abuse de rien ni de ta force, et deux fois, deux fois moins de patience, on est, on est, tout ici dit des choses curieuses, posé dans la brume, comme dans la neige à l’envers,

et tout à l’envers, et tout en dérive, je tourne et te transporte paysage : et magique, et tragique, de magicien et tragédien mêlé, j’implore et je recommence, deux genoux en terre, le risque est porté, tu avances, tu avances et je traîne dans la poussière, dans la poussière, toi, un jour ici tu ramperas, couvert et souillé,

et couvert, et souillé de poussière, nous rirons, nous rirons, de toi et ton monde, un pas en avant et un escalier pour atteindre et le ciel et les nuages, un monde de brume, un été pour cacher l’hiver, à revenir, tu avances et tu tiens, et tu crains, et tu doutes, notes-tu et retiens-tu le compte paisible du bonheur,

paisible plaisir, et encore, encore, en voici et voilà, et un plus un, plus un, il n’y a de cesse, il n’y a de rien, deux fois plus qu’une, la vie avance et ta vie et le temps, et sur moi et sur nous, rien de rien et une histoire encore, des gens effarouchés, des animaux qui grognent, et aussi l’ennui, l’ennui majuscule,

il est de tout, sans détour, il ne manque à personne, et tout comme, et tout tien, et tu connais le chant, et tu connais la cause, bien perdu, cœur content, et tu demanderas où, va, l’oiseau qui passe, passant, passé, cœur content et bouche ouverte, un refuge dans l’escalier, et la joue sur le pied, cuir acide, blessure,

cuir et blessure profonde, on cherche, on parle, on redit, tu manques et je me tais, il arrive souvent que les poissons montent à la surface, tout est à attraper, je suis, je suis, tu mords et tout ensemble, au pli, au creux tout recommence, deux fois plus qu’une, et tout ici est lancé, une chose curieuse, renvoyée,

posé dans la brume, comme dans la neige, tout à l’envers et tout en dérive, je tourne et te transporte, paysage, que le soleil entre dans cette maison et au matin tout tremblera, cœur étonné d’abandon, tu ne déraisonne plus à l’unisson, les autres ont oublié et tu cherches une raison, neige,

de la neige en été, et la brume pourrait répondre : « quo usque tandem abutere … ad patientia nostra », adoncques deux fois plus qu’une, cœur pensif, tu abuses et t’impatientes d’un mot pour d’autres.

02 Août 2017.

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