vendredi 25 septembre 2020

Comme un bateau.

Je suis, je suis, comme, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin que, afin que tout ici passe et je te donne et tu me prends et encore, encore, passager, passant tu passes, et comme, comme, un air d’océan, un visage roulé de vagues et d’espérance et noir et vert, vêtu de deuil et d’espérance,

nous avons roulé d’un bord à un autre, autant, autant, des fois, des fois et plus encore, devant et dedans, je suis comme un bateau agité et je souhaite, je souhaite, une plage où reposer, et j’arrive, rochers confondus à la mer, je pourrais mourir d’effroi, une plage ou reposer et je quitte le tourbillon,

adieu, adieu, l’eau et le vent, comme, comme, et je reprends et tu t’agites et tu te perdrais en haute mer, où les rochers se confondent, un allongé sur la terre noire et brûlante, un allongé où sont nos souvenirs et dedans et dehors, devant et davantage, je cherche, je cherche et souvent nous trouvons,

les trouvons nous, en sommes-nous coupables, j’ai très longtemps marché et tu te tiens et tu demandes et tu sors et tu coupes les fils des voiles à perdre, des vagues et du sac et du ressac, comme un bateau comme un rocher et plongeant et soulevé tout est sous, sous, les eaux et les remords, erreurs

trouvées, le sable nous emporte, laisse, laisse, la rive, laisse, laisse le temps du sable, du sable et sous le pied nu, du sable au sable et du temps perdu, nous y sommes et tout tient dans les souvenirs, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin, afin, pied nu posé et trace oubliée sur le sable au-devant

je te tiens et tu te vois et je te cherche pied posé et trace oubliée, en marque en remarque sur le devant au-devant de la plage, un pied posé pour l’océan, profond, profond, pour tout perdre et se noyer, j’en suis j’en suis encore, encore, à ton premier paysage œil perdu sur la et tout est posé et trace le sable,

corps abandonné et cœur perdu, au premier, premier regard tu trouves qui trouves-tu, rochers confondus de vagues et de ressac, rive profonde et plus encore, tu cherches tu cherches et je reprends et les yeux et le cœur le combat est loyal et on va oser ils se battent sans faiblir, verbe ancien, morte,

langue morte, je suis ici et d’ici je vois et la vie et le temps et ne reviennent, j’en suis, j’en suis et je donne et tu prends et tu ordonnes : passe, sans faiblir, sans faillir, sans trembler et oser et oser, ils se battent et tout est proche, les vêtements sur le sable et le sac et le ressac, passagers et passants,

sur le sable, nous vivrons et de sursis et de noir et d’espérance, un jour un jour vêtus de deuil et d’espérance, nous étions, nous y étions et la mer n’a rien pris et rendu un peu plus et des galets et des armes, nous avons roulé d’un bord à un autre, autant, autant, des fois, des fois nous y sommes, et tout,

tient dans les souvenirs, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin, afin, pied nu posé et trace oubliée et plus encore, devant et dedans, sur la plage tout recommence, recommence.

09 Août 2017.

1 commentaire:

  1. Complètement hors sujet mais dès la lecture du titre m'est venu cet air ancien ... ancien ... nostalgie quand tu nous tiens... https://www.youtube.com/watch?v=vs37RyJUfZU

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