Vas-tu, vas-tu te dire, ici, d’un mur à l’autre, je suis et je demeure et calme et fort, sans ombre et sans larmes, rien ne tremble, et tout, et tout au fond, au fond, est un livre ouvert, une étendue, steppe et savane, un infini pour écarter et tirer du fond, du fond, des rêves de bois, jambes couvertes, assemblées,
muscles déliés, et une allure, une allure, pour loin, pour courir sur les andains et la vie qui passe, allons au ciel, allons au temps, et prenons, prenons, que tout ici se passe, voyez et entendez, poussez et sacrifiez, vous êtes, vous êtes, vous y êtes et prenez, prenons, et tous ensemble le chemin, je suis, aussi,
je suis d’ainsi, et tout à ce tout me mène, et prenez moi la main pour y aller, pour y être et confus et répandu, steppe et savane, tout au plus, tout au plus, les plaines sont vastes et tout ici me mène, amène, ramène, une main pleine et le cœur content, vous y êtes, vous êtes d’une ornière, herbes fauchées
et d’un pied perdu, nous sommes au sacrifice, écartez les doigts et soufflez, vous y êtes et nous y serons, du haut, du bas, de l’infini, et tous, ensemble, dans l’ornière je suis seul et je suis silencieux, ornière, sans toit, sans loi, et rien encore sur le visage, une toile à venir, un bateau à construire, ornière,
traverser le temps et fendre le bois vert, il faut, il faut, et tout y est, et nous y sommes et « y » est-il de la vie, est-il du temps et de l’espace et « y », et « y », un livre ouvert, et feuille à feuille, langue portée, cœur arraché, de la vie et du temps, sous le pied, la steppe et la savane, pied à pied, main,
pour main, prairie brin à brin et grain pour grain, et meule et foin, et tous, ensemble, au paradis, grenier et provisions, du sac, du sac et des saisons pour vivre et profiter, se reprendre et tout donner, des enfants pour rire et dans l’ombre, odeur de foin et de farine, monde ancien et retour, tout en flamme,
et en bois, à sculpter, à brûler, j’y suis, j’y viens, et tous, ensemble, on est tenu, des révoltes et des colères, bras levés et cœurs déplacés, je suis ici, je suis ensemble et à tout tient, et rien ne meurt, j’y suis, j’y viens et tout s’envole, quand passent, quand passent les oiseaux, bec pointu, tout y passe,
temps passé, cœur ouvert et oiseaux sauvages, nous allons, nous venons, et de tout et de rien, des arbres, des branches, des fruits, des feuilles, toute chose, petite et grosse, je témoigne, je suppose, il est encore loin le bout du chemin, quelle saison, regards, des murs, des portes closes, on est parti, est-on,
on reviendra, des yeux ouverts, des oiseaux, tous s’envolent, œil de demain et cœur content, sur le devant, dans l’herbe verte, sous le ciel bleu, l’eau au pied, dans la flaque, je suis tenu, je suis rendu, et encore, encore, tout volerait et tout irait, irons-nous au chemin absent, serons-nous, serons-nous,
ici ou là-bas, au pays des immortelles, je cherche, je cherche et tous, ensemble, un pied dans l’eau, je tourne, tourne, et recommence, vas-tu, vas-tu te dire, ici, d’un mur à l’autre, je suis et je demeure et calme et fort.
08 Août 2017.
muscles déliés, et une allure, une allure, pour loin, pour courir sur les andains et la vie qui passe, allons au ciel, allons au temps, et prenons, prenons, que tout ici se passe, voyez et entendez, poussez et sacrifiez, vous êtes, vous êtes, vous y êtes et prenez, prenons, et tous ensemble le chemin, je suis, aussi,
je suis d’ainsi, et tout à ce tout me mène, et prenez moi la main pour y aller, pour y être et confus et répandu, steppe et savane, tout au plus, tout au plus, les plaines sont vastes et tout ici me mène, amène, ramène, une main pleine et le cœur content, vous y êtes, vous êtes d’une ornière, herbes fauchées
et d’un pied perdu, nous sommes au sacrifice, écartez les doigts et soufflez, vous y êtes et nous y serons, du haut, du bas, de l’infini, et tous, ensemble, dans l’ornière je suis seul et je suis silencieux, ornière, sans toit, sans loi, et rien encore sur le visage, une toile à venir, un bateau à construire, ornière,
traverser le temps et fendre le bois vert, il faut, il faut, et tout y est, et nous y sommes et « y » est-il de la vie, est-il du temps et de l’espace et « y », et « y », un livre ouvert, et feuille à feuille, langue portée, cœur arraché, de la vie et du temps, sous le pied, la steppe et la savane, pied à pied, main,
pour main, prairie brin à brin et grain pour grain, et meule et foin, et tous, ensemble, au paradis, grenier et provisions, du sac, du sac et des saisons pour vivre et profiter, se reprendre et tout donner, des enfants pour rire et dans l’ombre, odeur de foin et de farine, monde ancien et retour, tout en flamme,
et en bois, à sculpter, à brûler, j’y suis, j’y viens, et tous, ensemble, on est tenu, des révoltes et des colères, bras levés et cœurs déplacés, je suis ici, je suis ensemble et à tout tient, et rien ne meurt, j’y suis, j’y viens et tout s’envole, quand passent, quand passent les oiseaux, bec pointu, tout y passe,
temps passé, cœur ouvert et oiseaux sauvages, nous allons, nous venons, et de tout et de rien, des arbres, des branches, des fruits, des feuilles, toute chose, petite et grosse, je témoigne, je suppose, il est encore loin le bout du chemin, quelle saison, regards, des murs, des portes closes, on est parti, est-on,
on reviendra, des yeux ouverts, des oiseaux, tous s’envolent, œil de demain et cœur content, sur le devant, dans l’herbe verte, sous le ciel bleu, l’eau au pied, dans la flaque, je suis tenu, je suis rendu, et encore, encore, tout volerait et tout irait, irons-nous au chemin absent, serons-nous, serons-nous,
ici ou là-bas, au pays des immortelles, je cherche, je cherche et tous, ensemble, un pied dans l’eau, je tourne, tourne, et recommence, vas-tu, vas-tu te dire, ici, d’un mur à l’autre, je suis et je demeure et calme et fort.
08 Août 2017.
RépondreSupprimerUn rien tremblé
sans ombre ni larmes
le livre est ouvert
comme un roman sur la vie
forêts – soleils – rives – savanes
cris des steppes et roulements de tambours
plus loin
courir et cueillir le ciel
ouvrir le temps
main sur le cœur
herbes folles fauchées liées
dans la fondrière
le pied se perd
le temps fend l’air
les foins sentent bon
au paradis des greniers blonds
oiseaux de feu au bec aigu
temps retrouvé __ cœurs enlacés
de chaque branche entends la voix
voici des fruits
des feuilles et des branches
cœur oublié et œil défait
dans la flaque le ciel chante
tout ici est si bleu
si verts sont les cieux