jeudi 24 septembre 2020

Et tout, et tout, tout.

Toujours, toujours, sans rêves, sans secours, et de côté, un est allongé et tout est arrêté, n’entends-tu, n’entends-tu, la trompe, la rumeur guerrière, et une pluie risque, risque et tomberait, trompe guerrière, fièrement tout ici rebondit, bête sauvage, tu rues et tu mords, et tu fais, et tout, et tout, tout,

tout, tout, dentelles de guerre et corset, la dague posée là, proche du cœur, le sein est offert et tu fais, tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends, les eaux ouvertes, les yeux confus, tout est en avance, la guerre rebondit, la cause est entendue, une pluie noire, noire, et tout,

tout tombe et tout tomberait, il y aura des yeux et des mains sous le cœur, sous le menton, du plus haut, du plus haut tout avance et tout compte, tout pesé et enfin compris, sur le front, sur les mains, le cœur abandonné, les yeux ouverts et la peur et l’ennui, je suis, je suis, et tout, nous y sommes, chemin

à faire et corps inquiet, je suis, je suis et tout d’ici nous sommes, et tout, nous sommes menacés, et tout, et tout, ici, rebondit, saisissons, et tenons les oreilles, combien, combien, les oreilles entre les doigts et l’éclat de l’intelligence dans le cœur, les yeux brillent, la main court et nous sommes proche

du cœur, le sein est offert et tu fais, et tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends les eaux ouvertes, les yeux confus, et nous y sommes, et nous tenons, tenons, les oreilles entre nos doigts, nos ongles, et les cheveux et la peau même, du lait, du lait et du crin, les cheveux

et les sens, le goût et le toucher, l’odorat, l’ouïe et la vue, qu’oublierons nous, que perdrons nous, la mémoire, je les écouterai et j’irai, et demain à l’aube, campagne, n’entends-tu, la trompe guerrière, campagne à perdre, et tout, et tout, accumulé, amoncelé, entassé, les sens et les sentiments, tournent,

je tourne et je nous vois, et campagne perdue et retour au calme, les flammes, au regard et la bouche ouverte et le nez, ne tombes-tu et ne te noies-tu, et pas, et tiens, et mords et passe et donne, tu passes et je tiens et tu te donnes et tu avances, je suis, je suis et tout ici me mords et me contraint,

trompe de guerre et cœur battu, tu te tiens et tu mords et je commence, tu vas et je reviens, et qu’importe la guerre, les yeux ouverts, les mains fermées et le poing, et le poing, tu te tords et tu frissonnes, combien faut-il, combien encore, et donne il faut que je passe, je suis venu, je te vois, et tout,

et tu trembles et tu t’agites, eaux perdues et raisons faussées, je te vois et tu me tiens, perdu au fond, au fond, les yeux troublés, le nez froissé, la peau sans âge, les oreilles perdues, combien en faut-il, la langue achevée, et plus de mots et plus de phrase, les explications, les définitions, et tout, tout,

et tout est emmêlé, je te rejoins, je te revois et je tremble, forme de guerre et cœur absent, nous irons, nous irons, à pas lent, du loin au proche, proche du cœur, le sein est offert et tu fais, et tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends les eaux ouvertes, les yeux confus, je tourne

et je te noie et la guerre, la guerre, et, n’entends-tu, la trompe, la rumeur, guerrière, et de côté, et un est allongé et tout est arrêté,

09 Août 2017.

1 commentaire:



  1. Rêves à l’arrêt

    rumeurs

    pluie dentelée
    si proche du cœur

    les eaux ouvertes
    noient les yeux

    clameurs

    abandon des saisons
    le cœur est à l’ennui

    sein gorgé de lait
    pour l’enfant revenu

    douceurs

    mémoire douloureuse
    à l’aube des chemins

    les yeux fixés sur des pensées
    sans nombre et sans bruit

    lueurs

    morsures de l’histoire
    et des guerres sans fin

    frisson d’une autre vie
    où les mots sont meurtris

    douleurs

    cœur à l’arrêt


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