lundi 14 septembre 2020

Une histoire à ouvrir.

D’un occident venu, on tourne et tout se confond, le ciel et les nuages et ces hommes vieux qui regardent la route, clairs venus et ciel gardé, d’un occident lointain je viens et tu me reçois, pied pour pied et peau encore humide, de deuil et d’espérance vêtu encore, je suis abattu, tout est en mélange,

et tout retient et je te destine, de l’occident, le mien, de la tour qui s’embrase, une histoire ouverte, à la tour embrasée, histoire à ouvrir et comptes à tenir, je te tiens et je te pare, tu es victime et je te vois, tu dois tout, tout tu tiens encore, à tenir, retenu, des montagnes, des forêts, des vallons, rochers et arbres,

pour chaque enfance, on se rencontre, on se cherche, tout au tout on se rapproche, temps venu, temps compté, on se rapproche, on se cherche, on pose les histoires, les récits, les chansons, le plein de la vie, accumulé, je te cherche, tu me trouves, qui es-tu, et qui sommes, ensemble, nous, nous serions,

d’ici, et encore, d’autrement, de la vie accumulée, de la mort en douceur, une plainte sincère, que penser, nous nous y étions, et quand même, quand même nous serons d’être, et dire et espérer, chaleur forte et ombre noire, nous y sommes, tout ici sera de tout et ailleurs, de tout de trop et encore, ailleurs,

une histoire qui ne dit pas son nom, qui ne récite pas ses gammes, qui élude les déclinaisons, et les mots fleuris et la grammaire sage, tout est à prendre, tout ici je laisserai, nuit de vengeance et de chaleur, d’ombres perdues et de ronces amères, de cartes retournées vingt fois et cent fois, tout est ici impitoyable,

j’arrive, tu fermes, tout au ciel tu abandonnes, temps posé, tout réfléchi, en contrastes, du clair au sombre, chaleur salée, draps trop rêches, nous sommes accablés, et nous tournons sans repos, le temps est lourd, et les heures sont molles, jambes usées et corps tout en lassitude, je tiens et je regarde, gardons ensemble,

les traces anciennes, les peurs oubliées, tout ici revient et la surface nous raconte, l’eau troublée, le miroir perdu, précipité, face contre terre, tourné, d’un occident venu, on tourne, et tout se confond, le ciel et les nuages et ces hommes vieux qui regardent la route, clairs venus et ciel gardé, d’un occident

lointain, face contre terre, nous ignorons l’éternité, soleil croisé, cœur perdu, je tiens, je tiens et ici je recommence, occident lointain, cœur effarouché, avant, avant, la lassitude, tourne ta face et contemple, ils avaient déposé leurs armes et leurs bannières, suspendu au ciel bleu leur peau et leur jeune âge,

tout éclaircis et marqués de courage et de désir, vêtus encore de deuil et d’espérance, et tu, et toi, et eux, et moi, et nous, qui parle ici, et quel est son âge, jeune ou passé, ici on plonge, du temps perdu aux peurs oubliées, on plonge, tout arrive et tout est repris, reprend, reprenons, d’un occident oublié,

à un autre.

04 Août 2017.

 

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