samedi 12 septembre 2020

Ange.

Oh, me rendre, rendre la vie, j’ouvre la bouche et tourne, tourne, on y vient, sur la place, dans le coin le plus frais, dire et redire, et surveiller encore, toujours grandir, partant de l’obscurité, me rendre, rendre la vie et donner, donner la paix, des coins sombres vers la clarté absolue, absolue, se donner,

se rendre et donner, tout reprendre, sans trembler, suivre, suivre, encore, encore le bois qui trace le chemin, j’en suis encore au plus petit passage, du bas vers le haut, la branche ploie sur le sentier, tout tombe et je chavire, et la mort, et la mort ne me donne, ne me donne rien, donne, donne,ni fureur, ni frayeur,

morceau de bois trace la route, passe, passe le temps et le chemin, il y en a encore, encore de la vie et des sourires, et du mal à lever, je pose la main et j’impose, mort, sombre mort, quitte, quitte, reste dans ma main ne tourne pas vers le plus haut, ne tourne pas, est-il vrai, qu’on ne meurt pas à neuf ans, et oui, et non,

et pourquoi, il pense, pense-t-il encore, petit enfant perdu, qui encore pense, y pense, sur ton chemin, ta liberté, il est en haut et je soupire, tout ici-bas, tout meurt vite et les enfants, je suis ici et je pose la main sur ton front, on part, on sort, on coupe, on enlève le mal le plus haut, le feu le plus bas, rêves serrés et cœurs tendus,

tout part et se construit et je chante la cause sans fin, l’échec est là, je suis perdu, cœur éloigné et bouche ouverte, tu es encore, encore à voir venir et tu tiens tout et je me cherche, enfant perdu, cœur dérangé, corps nasse au fond de la mare, où dorment à reculons les écrevisses, les écrevisses, corps déposé,

voyage interrompu, corps déposé dans la nasse, tout ici respire et tourne, il faut encore bien des erreurs pour se trouver et se comprendre, je suis ici, tu es ailleurs et je grandis, et je tourne les yeux, loin, loin du sol et loin des regrets, loin de l’absence, je tourne et je te vois, corps déposé dans le grillage, tu es ici,

je me cherche, ensemble nous respirons, ensemble et simplement nous respirons, entre deux mots, pour à la mort nous rendre entre deux souffles, tu es posé et tu te déploies, du passage du haut vers le bas, est-il bien vrai qu’on ne meurt pas à neuf ans, dis-moi ceci, dis-moi cela, que sonnent, sonnent claires les trompes d’or,

et veillez sur le sommeil, fermez les yeux accablés de fatigue, il est en haut et je soupire, tout, ici-bas, tout meurt vite, et les enfants, je suis, je pose la main sur ton front, ici, on part, on sort, on coupe, on enlève le mal le plus haut, le feu le plus bas, rêves serrés et cœurs tendus, tout part et se construit, d’heure en heure,

de l’obscurité vers la lumière, suivre, suivre, encore, encore le bois qui trace le chemin, j’en suis encore au petit passage, du bas vers le haut, la branche ploie, sur le sentier tout tombe, et je chavire, et je soupire.

02 Août 2017.

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