mercredi 30 septembre 2020

D’un occident.

Pour que tu ailles, et que tout aille, dans le ciel, sur le chemin, de la route vers les lointains, venu d’un occident sans trembler, sans craindre, fermement le pied tient, nous montons, les lointains, sur le bout du chemin, et en chemin, monterons-nous, on tremble et on voit, aux lointains,

je suis venu, d’un occident sans trembler, la tête bouge, une épaule à l’autre, tu es ici et d’ici le temps passe, tu penses, penses-tu le chemin, et les lointains, vers les lointains, comme une remarque, un signe, ferme les yeux, ferme, pour la reconnaissance, je chante, et tu filtres l’air en passant,

l’herbe rase, cheval fourbu, tu reviens et tout ici, d’ici, tu flattes la jambe et tu vois, monterons-nous aux lointains, souvenir et enfance, le péril est grand, il peut pleuvoir, il peut brûler, et les yeux et les larmes, les mains aux genoux, je suis ferme, je suis fort et je cherche et encore plus rien ne vois,

ni ne trouve, le temps oublié, la peur accumulée, de nuits et d’habitudes et de regards, venu d’un occident sans trembler, ferme les yeux, ferme, l’oubli et l’accumulation, la route, le cheval fourbu et tiens encore, encore l’herbe est verte et le ciel bleu, sans rupture, et oui, et non, le regard sauvage,

tu arracherais la peau et le sel, la mer est proche, tu te donnes et tu retiens, je chante et tu filtres l’air passant, tout ensemble, et ensemble, le sommeil, pour tout arrive, par tout repart, le cheval est fourbu, les yeux immenses, la tête bouge d’une épaule à l’autre, on ferme les yeux, on ferme,

sans trembler, on respire, et pose, posé sur la route le pied pour les chemins, pour dire et avancer et comprendre, tout me respire et tout me tient, les yeux ouverts, la peau noircie et dans les yeux des souvenirs de cœurs ouverts, de mains serrées pour la bataille, ou pour le grain, ici on meurt,

et tout est chiffre et montage, monterons-nous aux lointains, je tiens, tu viens d’un occident sans trembler, et tu dévides le fil, la vie sans rupture, je chante et tu filtres l’air passant, le cœur abandonné, chiffon brodé, cœur ouvragé, ferme les yeux, ferme, tu respires et tu délaces, oh, la poitrine

et le cou, du rien au rien, de chaque regard naît un silence, tout pour demain, rien pour personne, sonne la cloche et bat le temps, les erreurs et les drames, tout agite et recommence, la tête bouge d’une épaule à l’autre, je ne dis rien et je suis ici, et là tout avance, et tout est dit, le temps,

l’humeur, les évidences, le temps rayé et la vengeance, je chante et tu filtres l’air passant, tout est encore à dire, tu cherches et tu trouves sous les herbes les plus petits des animaux, la vie avance, et sans trembler tu déplaces la main sur la jambe, ferme les yeux, ferme, irons-nous plus loin,

serons nous plus proches, sans trembler, sans dire, ne dire rien et la vie est aussi une menace, tu te détruis chaque jour, forcément sans dire, et le jour te rapproche et te reprends, tu es au bout du temps passé, sans fil et sans artifice, et tu reprends, il est aussi à prouver, le fil se vide, monterons-nous,

la tête bouge d’une épaule à l’autre, à prendre et à tout laisser, que tu ailles et que tout aille, aux lointains, dans le ciel, le chemin et la route, sans trembler, sans craindre, je chante et tu filtres l’air passant, ferme les yeux, ferme, fermement nous montons, vers les lointains, monterons-nous

sur le bout du chemin, on tremble et on voit, je suis venu, d’un occident sans trembler, tu es ici et d’ici le temps passe et tu penses, aux lointains, penses-tu, le chemin.

12 Août 2017.

1 commentaire:


  1. À ciel ouvert
    chemin de paille et de vent
    les hautes tours d’occident

    tête sur les épaules
    le temps passé
    un signe __ un chant lointain
    sur l’herbe rase

    souvenirs d’enfance
    cheval fou
    et larmes aux cœurs
    sur les genoux les griffes du temps
    une peur tremblée
    les yeux noyés
    un peu de sel

    la mer chantonne
    un air du large
    sommeil du sable
    et rêve ancien d’un cheval fou
    l’enfant respire
    son cœur bat
    il tire le fil sans rupture
    brode la vie cœur chiffonné
    dans la poitrine

    silence des signes
    humeurs maussades
    le temps châtie les âmes grises

    sans mots __ sans vie
    le fil s’effile
    le ciel ouvre les hautes tours
    de l’occident


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