jeudi 17 septembre 2020

De tu et leur.

Il a encore, a-t-il besoin de reconnaissances et de cailloux, de pierres à jeter sur le chemin, pour voir et retrouver, tout monte, monte, il n’y a pas de rang, il n’y a pas de tri, l’angoisse est véritable, véritablement, faut-il, faut-il, il le faut, le souci est sincère, de tu et leur il faut tenir, j’en suis encore, encore,

à ce premier visage, cerné, déposé, du fond, du fond il cherche et la mémoire ne vient pas, sur le chemin, pour voir, pour trouver et retrouver un souvenir, l’histoire d’un rêve, d’un cœur qui fut, et qui fut, il n’ose se dire, nous fûmes abandonnés, le fûtes-vous, sincèrement qu’en penser et qu’en dire,

cœur perdu, abandonné, et sur la paille et sur le sable, ombre propice et ombre chère, tu reviens et tu tiens à chaque cœur ouvert un mot et des phrases, tout ici te complète et te prends, tu es une parole en marche, sans visage, il y a une voix, il y a du mensonge au visage posé, des yeux ouverts, vraiment

et des rides tôt venues, sans rien au front, ni regard, ni saison, tu déposes, tu tiens et tout ici te marque, cœur oublié, sans, et sans reconnaissance, tu tiens et je viens et de loin et pour longtemps, avec un amoncellement de visages et de cris, nous avons bien crié et beaucoup trop marché,

sur les côtes, dans les pentes, le cœur ouvert et l’œil content, tout à voir et tout à comprendre, des côtes, des pentes, les muscles répondent, nous sommes ici et nous voyons le monde, où sont les nuages, et tout aussi pourrait s’évanouir, oh, encore, tout voir disparaître, et rester seul de pentes en chemins,

de forêts en prairies, et les bois, les vallons, de tu et leur il faut tenir, j’y pense encore, front dépouillé, larmes amères tout ici chante et reprend, le trésor est perdu, la vie se déploie, l’horizon est ouvert, le départ est proche, assez de dormir, assez de perdre, il faut aller, il faut se prendre et commencer, la main et le pied,

tout ici pour comprendre la vérité tout est à inscrire, dans le cœur sur la peau, pour que, pour que passe et passe le temps, et passent les saisons une à une, sans trembler, sans pleurer, il est bien vieux et bien tranquille et pourtant, pourtant, il faut y voir, il faut y voir et croire, tu te tiens et tu cherches, de tu et leur,

il faut tenir, oseras-tu, oseras–tu et poser et mettre et dire, je suis ici et d’ici je reprends la route, le bâton, les armes, la bannière, de tu et leur il faut tenir, on se demande, on se cherche, des erreurs effacées, des silences et du poids, dans l’enfance, oubliés, le poids et vraiment le retour des choses, ici aussi,

je rêve et je te tiens dans la clarté, sans rien se dire, sans rien se donner, tout en silence, et sans joie, le désir bien absent, tout monte, monte, il n’y a pas de rang, il n’y a pas de tri, l’angoisse est véritable, véritablement, faut-il, faut-il, il le faut, le souci est sincère, vraiment,tu es une parole en marche, sans visage,

il y a une voix, il y a du mensonge au visage posé, des yeux ouverts et des rides tôt venues, sans rien au front, tu es, serai-tu, ce presque rien cette autre chose, cœur oublié sur le chemin, les mains au rebord du monde, tu es griffé et tu précèdes ce qui ne revient pas, ce qui pour toujours est oublié,

tu es bercé par leurs absences, de tu et leur il faut tenir, et vraiment.
 
05 Août 2017.

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