vendredi 18 septembre 2020

Le clou planté.

Et pour se dire vraiment, vraiment, la chose est possible, sans rien entendre et sans voir, que, la nuit et le jour, la lumière et l’obscurité, eh bien, deux fois la même chose, tu es bien, tu es bon, tu es tranquille et tu dors encore, on se méfie et on s’approche, deux fois dire le même chemin, enfoncer le clou,

avec un, avec un, ou à l’aide, d’un, marteau, ou du talon, du talon de la chaussure, prendre et reprendre et consommer du temps et de l’espace, des effets neufs, des garde-fous, et poser enfin le pied sur le sol, la lune est terrible et sans retour, lune, lune, tu es encore, à faire et à marquer, lapin fragile,

sur le sable, le cœur ouvert et la voix sans rides, je tiens, je viens et tu t’installes, tu es tranquille et tu dors encore, lapin fragile, dans l’odeur fraîche, la lavande et la sauge, le romarin, sur la terre et sur l’onde, aucune vengeance, sur le sol, rien pour entendre, je suis venu et je respire, je viens,

de loin et je ne trouve, ni le sel, ni les larmes, ni le clou, le talon de la chaussure et le marteau, tout dans l’effort et tout dans la tenue, tu tiens, tu viens de loin et tu expliques, le clou planté, l'âme ravie et le cœur léger, tu es tranquille et tu dors encore, j’en suis toujours encore, au premier visage,

sur le devant, dans l’escalier, je plonge, rien ne se trouve, que, l’odeur acide du cuir, la joue sur la chaussure, la nuit et le jour, la lumière et l’obscurité, eh bien, deux fois la même chose, tu es bien, tu es bon, le cœur au démontage, je suis, je tiens, je mesure, la joue blessée, le cœur fondu, le cœur,

repris, il se reprend, il s’en va et je demeure, le cœur déposé, la main oubliée, de devant et d’en haut l’escalier est terrible, toujours, et tu descends, tu es tranquille et tu dors encore, je suis tordu, sans protection, dans l’abandon, je suis ici et ici l’on pleure, du dedans et du dehors, cœur tenu,

sans retour et la manche sous les yeux, essuie ta face, sèche, sèche les larmes perdues et les cœurs absents, il fallait, il fallait perdre toute mémoire, les souvenirs, les images, le rêve sans retour, le repos interdit, je tourne, je tourne, et toujours tu donnes et toujours tu attends, tu es tranquille

et tu dors encore, la vie est posée loin, ce jour fut froid et encore, encore, le fil perdu et le linge pour la mémoire, le tout ensemble, la main prenante, le calme parcouru et en rêve déposé, un carême pour attendre de si longues années, sans rien devant, je suis venu, et tout ici, accumulés, des jours absents,

des jours sans rires, du sel posé, et des blessures sur la peau, pour toujours, le cuir acide, la chaussure morte, le cœur percé d’un clou, d’un seul, et se dire vraiment, vraiment, la chose est possible, sans rien entendre et sans voir que la nuit et le jour, je viens et tu t’installes, tu es tranquille et tu dors encore,

lapin fragile, dans l’odeur fraîche, la lavande et la sauge, le romarin, sur la terre et sur l’onde, aucune vengeance, sur le sol, rien pour entendre, je suis venu et je respire, je viens de loin et je ne trouve, ni le sel, ni les larmes, tout est sincère, sûrement, je compte les coups, du marteau et du talon, coups,

pour deux fois dire le même chemin.

05 Août 2017.

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