mardi 1 septembre 2020

Retour, une couronne à rendre.

Les visages disent le chemin parcouru, le temps d’hier et de demain. Sur le banc le soir attend la voix du matin. Les jours meurent cruellement. Fleurs d’hier dans les champs, vieux visages en tourbillon. Entre les mains le cœur fleurit, danse et salue l’étoile vivante. Ce peu de bruit, ce peu de rien sur le chemin.

Chemin de roses, de fleurs perdues. Le cœur résonne, éloigné de tout. Sous l’œil du ciel la vie avance, monte la pente, griffe les murs, tresse le lierre. Ses pas glissent parmi les feuilles, ils se dérobent, courent sur l’ombre. Silence d’ange, entre les ronces le soleil bâille. Les jours anciens effleurent l’air.

Hier encore, jeunesse vive, le temps si lent, et les serments au bord des lèvres. Le temps s’absente, le cœur défait reprend la rampe, la côte est rude. Sur chaque tronc, sur chaque branche le cœur palpite, chagrins d’hier revenus. Les yeux mi-clos, les lèvres sèches, le jour s’en fuit sur l’autre rive.

Arrière-saison, tout est derrière, le temps d’avant, les heures claires, les heures éclosent d’un temps de rose. Images anciennes à la peau douce, au cœur de braise. Souvenirs qui disent sans vouloir dire la fuite du temps et l’abandon des vieux enfants. Fuir en silence les fleurs, les herbes et les remords.

Le jour se lève dans l’imminence d’une extinction.

 Maria Dolores Cano, 01 septembre 2020 à 09:47. ici.

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