Les
visages disent le chemin parcouru, le temps d’hier et de demain. Sur le
banc le soir attend la voix du matin. Les jours meurent cruellement.
Fleurs d’hier dans les champs, vieux visages en tourbillon. Entre les
mains le cœur fleurit, danse et salue l’étoile vivante. Ce peu de bruit,
ce peu de rien sur le chemin.
Chemin de roses, de fleurs
perdues. Le cœur résonne, éloigné de tout. Sous l’œil du ciel la vie
avance, monte la pente, griffe les murs, tresse le lierre. Ses pas
glissent parmi les feuilles, ils se dérobent, courent sur l’ombre.
Silence d’ange, entre les ronces le soleil bâille. Les jours anciens
effleurent l’air.
Hier encore, jeunesse vive, le temps si lent,
et les serments au bord des lèvres. Le temps s’absente, le cœur défait
reprend la rampe, la côte est rude. Sur chaque tronc, sur chaque branche
le cœur palpite, chagrins d’hier revenus. Les yeux mi-clos, les lèvres
sèches, le jour s’en fuit sur l’autre rive.
Arrière-saison, tout
est derrière, le temps d’avant, les heures claires, les heures éclosent
d’un temps de rose. Images anciennes à la peau douce, au cœur de braise.
Souvenirs qui disent sans vouloir dire la fuite du temps et l’abandon
des vieux enfants. Fuir en silence les fleurs, les herbes et les
remords.
Le jour se lève dans l’imminence d’une extinction.
Maria Dolores Cano, 01 septembre 2020 à 09:47. ici.
Chemin de roses, de fleurs perdues. Le cœur résonne, éloigné de tout. Sous l’œil du ciel la vie avance, monte la pente, griffe les murs, tresse le lierre. Ses pas glissent parmi les feuilles, ils se dérobent, courent sur l’ombre. Silence d’ange, entre les ronces le soleil bâille. Les jours anciens effleurent l’air.
Hier encore, jeunesse vive, le temps si lent, et les serments au bord des lèvres. Le temps s’absente, le cœur défait reprend la rampe, la côte est rude. Sur chaque tronc, sur chaque branche le cœur palpite, chagrins d’hier revenus. Les yeux mi-clos, les lèvres sèches, le jour s’en fuit sur l’autre rive.
Arrière-saison, tout est derrière, le temps d’avant, les heures claires, les heures éclosent d’un temps de rose. Images anciennes à la peau douce, au cœur de braise. Souvenirs qui disent sans vouloir dire la fuite du temps et l’abandon des vieux enfants. Fuir en silence les fleurs, les herbes et les remords.
Le jour se lève dans l’imminence d’une extinction.