Pour
contredire et se reprendre, pour peser, au côté de la route, en bordure le
chemin est creusé, la main touche le flanc de terre, talus troué, profond
mystère, je te vois et tu signes un départ, un nouveau, toujours un insecte
dans l’air et un trou à la poche, jambe perdu et cœur reçu, tu retiens et tu
respires,
chemin
croisé, sans avoir, sans retour, sans rien en main et tout au cœur, je te
regarde et tu reçois la main en l’air, les yeux en avant, tu tournes, tout a
disparu au tournant, le chemin tourne et tu t’envoles, chemin faisant et cœur
aidant, tu racles et roule la poussière, j’en suis et j’en serai de ce voyage,
cœur inondé,
j’en
serai de cette étreinte, de ce retour, de ce mystère, tu reviens, je retiens, tu
me donnes et je reprends, je ferme les yeux, le cœur ouvert, chemin faisant, fait
et rempli, tu tournes et tu cherches, une poche trouée et un regard en coin, en
long, il remplace la fraîcheur, la main perdue, le cœur troué, tourné,
je
tourne et tu me reviens, au bord du bord, tout au gouffre, il y a des moments
sans fin, des heures pleines, des pieds battants, de la lumière pour les
insectes, du repos pour les passants, il ferme et il tourne, le cœur bat et la
main tourne, poche trouée, corps oublié, je suis, tu es, et nous allons, et allons-y,
d’un
pas et d’un autre, tout le chemin se perd en avançant, tu construis avançant,
et tu fermes les yeux, moment subtil, clair et large, tu construis et tu
marches, je tourne et tu me rejoins, j’en suis encore à l’autre chance, du
bonheur et du lendemain, de la joie et du jour, en force et en partage, je
grandis,
et
tu me tiens et sans effort et sans trembler, je suis pour le sacrifice, au bord
du gouffre, au bord du bord, sur le chemin pour que tout ici tienne, tu es
devant et loin, je regarde et je te perds, tu me donnes et je reprends, sans
rien et sans cesse, il ne faudrait plus dire, entendre, ni revoir, les
histoires, voyons,
le
sort est scellé, la vie est en partage, tu tournes et tu observes, tu te
réserves et tu te caches, objet trouvé, cœur étonné, au bord le temps passe et
tu es passé, regarde bien, qu’est-il possible, je ferme et tu regardes et tu
retiens et tu ignores, je te vois et tu signes un départ, un insecte dans
l’air, et trouvé,
un
trou à la poche, la jambe perdue et le cœur reçu, tu retiens et tu respires,
qu’est-il possible, regarde le temps et retiens, retiens, le souffle, le
souffle, ne respire et ne dis rien, ne force plus et espère, le chemin est
creusé, la main touche le flanc de terre, talus troué, profond mystère, je te
vois et tu signes un départ,
je
tourne et je rejoins, cœur étonné, pied oublié.
08 août 2018.
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