mercredi 9 septembre 2020

Et je demeure.

En fuite et sans entendre, et pour commencer, recommencer, contourner, remplir, chercher encore la définition, je suis ici et d’ici, je te clame et j’appelle, et je crie, où sont-ils, où sont-ils, tout te retourne et tout te croise,

tu es venu et tu cherches toujours une définition et des mystères à percer, je suis ici, je suis d’ici et tout en ensemble je plonge, je suis sur le devant et tu montes et tu descends et au-devant tu es sur la vie et tu ouvres un chemin, pâleur et confiance et faiblesse sans nom, de quoi tout ceci est-il le nom,

est-il la descendance, d’un escalier, tu tiens la rampe et tu tournes et tu mords le cuir de la chaussure et la poussière des semelles, un broc et de l’eau jaillissante pour laver l’affront, tu es parti et je demeure, cœur étoilé et sourire tremblant, j’en suis ici et encore à un premier visage sur une histoire,

visage sur le temps, ton pied sur ma joue et le reste de la peau sur le sable, perdu et noyé et rincé de fiel et de malheur, corps échoué, tout tourne sur mon dos et tout revient du jour au crépuscule, un jour de colère et de deuil et d’horreur et de larmes, son cœur à gros bouillon dépose,

sur le sable du cuir arraché à ta joue, à ton âme, de la sueur et des cailloux, jour pour jour et œil pour dent, on raconte la fin terrible, une histoire achevée, un cœur déposé et du sang sur le sable, sans odeur et sans âge, le temps est trop long, tout est fatigué, écheveaux rompus, et orages,

tout est encore, dans sa boîte de rubans et ficelles, tout à cisailler, à reprendre, à morceler, un cœur perdu, et la joue posée sur le cuir, la chaussure est acide, la peau est saisie, je te cherche et sans penser,et pour commencer, recommencer, contourner, remplir et chercher encore la définition,

je suis ici et d’ici, je te clame et j’appelle, et je crie où sont-ils, ou sont les anges envolés, les oiseaux qui passaient et les douleurs cruelles, cruelles, un qui passait et son ombre changée, souris en pleurs, en pleurs, d’un rang de perles à un rang de joie, en pleurs, tu te laisses bercer de malheur,

c’est agréable, pieds mouillés, et mots sans fin, sous l’averse j’en suis encore à un premier visage, paysage tragique et défendu, souris en pleurs, et corps abandonné, la joue lacérée et du sable sous la semelle, cœur engagé, cœur dégagé, tu es parti et je demeure, cœur étoilé, souris tremblante,

j’en suis ici, encore à un premier visage, sur une vie, sur le temps, le pied sur la joue, le reste et la peau sur le sable, je te cherche, et sans penser, sans entendre, et pour commencer, recommencer, contourner, remplir et chercher encore la définition, tu es venu, revenu, je cherche toujours, la définition,

je suis ici, je suis d‘ici, je plonge, je suis sur le devant et tu montes et tu descends, au-devant tu es sur la vie et tu ouvres un chemin sans nom.

01 Août 2017.

3 commentaires:



  1. Les jours s’en vont
    et il demeure
    un cri du cœur

    où sont-ils
    tout est mystère
    chemin si pâle
    la vie sans nom

    une descendance
    une extraction

    dans l’escalier
    il tient la rampe
    mord le cuir
    ____ lave le ciel
    serre les dents

    son cœur est une étoile
    premier sourire du temps

    peau de sable et de peur perdue
    corps échoue sur l’oreiller
    au crépuscule __ au jour fané
    colère et pleurs __ cœur arraché

    cailloux à l’œil
    le jour dépose le sang
    sans odeur et sans âge
    au cœur de l’orage

    boîte à histoires
    cœurs morcelés et cisaillés
    la joue griffée

    il plie l’envol
    le cri des anges
    les oiseaux sont repartis
    vers leurs contrées

    pieds dans le fossé
    dans l’eau obscure
    dans le passé
    les mots sont mûrs
    sucrés salés
    et il demeure
    cœur engagé

    pour commencer
    recommencer
    le grand mystère
    la poudre d’air

    chemin si pâle
    la vie sans nom


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