Éblouissement
feuilles d’or sur le vallon
les hirondelles sont vagabondes
le fou et son cheval
sur les lignes en bousculade
quittent le monde de la raison
sourire aux lèvres et yeux plissés
le temps agite son sablier et dans sa poche
cache l’envol d’un insecte invisible
avant l’effondrement l’insondable folie
les draps du fleuve nouent la vie au pilori
la pluie et le vent tordent les corps
les eaux se mêlent dans la main qui appelle
l’enfant est sur la rive la mère tire le fil
la peur contient le monde
des rires viennent de la mer
les ancêtres sont revenus leur chant résonne
ils sont compagnons du flux et du reflux
l’effondrement est proche
la clef est oubliée dans une poche antique
les paupières sont lourdes elles écorchent la vie
les cœurs sont des cailloux posés sur l’autre rive
les mots refont l’histoire tracée entre les lignes
l’écriture est semence pour fleurir les jardins
les hirondelles tracent au sol des figures libres
le temps abasourdi tourne sur le fil
les pauvres sont perdus dans des questions d’éthique
tout s’enlise rien ne revient il n’y a plus rien
Maria Dolores Cano, 19 février 2020 à 11:12. ici.
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