dimanche 16 février 2020

Il y a, ils sont. II

Il y a, Idoménée, ils sont.

Au fond, au fond, à la croisée des eaux et de la terre, des nuages et des brins, et pour toujours le ciel bleu et l’herbe verte, ensemble accomplis, rendus et serrés, fort, il tremble et il y pense et sur le moment dit un mot seul et puis autres paroles, ô, le reste vient à peine, à la plus grande gloire.


Un confins de nuages et d’herbe, une vie portée sans peines sur le sol, une offre, des sourires pour oublier, il y a, ils sont, tout en avance sur ce chemin, brins d’herbe et traces, animaux vous vaquez et tout autour, il y a, ils sont, placés sur le côté, en avant des rayures et de la terre, il y a, ils sont.

Et de la boue et des herbes arrachées sur ce devant, cet endroit, ce pays, simplement, il y a, ils sont, rencontres d’herbes et de nuages, pour l’avenir, pour entendre, pour comprendre et plus encore, quand même dire et dire, les nuages et les herbes, en ce lieu, cette place, en assemblée.

Air, terre, tout au tout et au fond, ce nuage, cette herbe en toute certitude, tout à fouler, tout à salir, les regrets, les humeurs et la rancune accrochée, ensemble tout tirer, tout contraindre, tout arracher, un saccage, une affaire de limites, ils sont chez moi et chez eux je dérobe les nuages.

Et les herbes, animaux vous vaquez et toujours, sur ce devant, dans ces arrières, en rayures et amas de terre, sous le pas, des cailloux et dans le cœur, un mer d’amertume, de frimas, de brumes et de gel, sur le cœur, dans la main, et je croyais que tu étais mort, et oui, c’est bien cela et je pense.

Vraiment tout serait dit et je serais ici et là, heureux, un linceul sur cette terre et des nuages sur cet autel, sorti de l’onde je respire une mer funeste et j’admire et j’attends, lisez, lisez, cette histoire, le premier, il faut, il faut, et le combat et le sacrifice et tout autant et tout avant ce premier.

Sans ce dernier, ce retrouvé, cette histoire lente et ancienne, il faut accomplir chaque geste, et bousculer et relancer la vengeance, l’effroi, sur cet endroit, sorti de la terre et des nuages, j’ai une tempête dans le cœur et un air de courage, une envie de saccage et d’abandon, un mélange de brume.

Et d’herbe, toute sérénité, fuir toute grâce, toute légèreté, il reste une mer d’amertume, dans le corps, dans le cœur, et oui, il était mort et oui, ces enfants deviendront des idiots, et oui, tout se rapproche, la vie, la mort et l’amertume, les eaux et la terre, les nuages et les brins, ô, le reste.

Viennent avec peine et pour toujours, il y a, ils sont, le ciel et l’herbe.

19 Août 2014.

2 commentaires:

  1. Ô le reste vient à peine !

    des animaux à rayures et des brins d'herbe

    au reste cette histoire peut se lire ici

    comme une bible ajoutée

    où poussent des raisins dans le désert

    mais sans Yaveh



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  2. Il y a au fond, un mot seul, un, d'herbe et de nuages, les rayures de l’ombre. Il y a sur la terre, la boue, simplement, pour entendre et comprendre ce qui passe sans reprendre.


    Il y a les voleurs de nuages, et ceux qui roulent dans l’herbe sans contrainte, sans saccage. Il y a dans le cœur une mer de cailloux, de frimas et d’étoiles qui crache son écume.

    Il y a le linceul, celui des nuits sans nombre. Il enveloppe la mer et la terre, premier secret du monde. Il y a le dernier homme, celui qui sait l’histoire, celui qui tient le cœur.

    Il y a sur l’herbe, un chant d’éternité, une douce sérénité. Les enfants ont grandi, ils referont le monde. La vie et la mort, le nuage et le ciel, et le brin et le reste.

    Il y a toute cette peine qui jalonne le chemin.


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