A l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé, tout est calme et tout est clos, les images et le reste, la ruine du paysage, tout est tragique, tout étreint et tout est remarqué, les traces au sol, le pied qui a traîné, les épreuves, oublié le grillage au fond de l’eau, enfant péri, et tout petit au fond,
de l’eau il y a, ils sont une foule et tout s’arrache, de la peau et des larmes, la bête est à terre, ils sont en arme, tout est posé contre le mur, contre les planches, contre les règles et le sens, toute chose due, tout est à faire, sans suites, sans pensées, on ne protège plus, et on ne donne plus,
tout reste au fond du sac, dans la vie, dans la lumière, ce jour, cette affaire, ô quel instant tout est à fleur de terre et tout éclate sur la main, sous le pied, une extase, un mensonge, une chose à l’autre mêlée, dans la lumière, ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse,
on établit, des conditions, des effets, des illusions, tout se défait, tout est déchiré, la main tendue, le grillage au fond de l’eau, le corps couvert, la pluie viendra, ils sont encore sous les branches, oiseaux fourbus, cœurs empoignés, tout tourne et tout chavire, grillage au fond de l’eau, oiseaux perdus
et cœurs sans suites, une espérance, et la vie tourne, le reste suit une vie en miettes, tout est épars, tout est à chercher, pour y croire, pour retenir, pour vivre fort et plus loin, en avant, la route est ouverte, le ciel est froid, un été de déraison, un matin de brumes et de colères, tout est rentré, tordu,
tout est, et tout encore tient, la vie, la mort, ensemble, le grillage au fond de l’eau, enfant péri tout petit, au fond de l’eau en cage, et au grillage oiseaux perdus, enfant noyé comme, comme une pierre, figure et image, tout tient encore et tout est assuré, le ciel, l’herbe, les nuages, les cœurs enrubannés
et ce qui d’amour parle, ou de raison, les mains levées, le corps noué, tu souffles et tu espères, a l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé sur le flot, les regards les rires, les mots les images, on pense, on tient, on tourne on est à l’émotion, le cœur compris la bouche ouverte, et le souffle,
souffle, un flot coule sur le devant, cœur ouvert, souffle posé, tout tremble, une saison, un matin, au cœur quelle est donc cette blessure, le refus, le sanglot, la main levée, le corps noué, le grillage au fond de l’eau, un cœur qui tremble et une chanson à la surface, corps noué, les yeux émus,
tout est larme et tout est à dire, dans la lumière ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse, on établit, enfants perdus au fond de l’eau, lumière grêle et voix sensible, le grillage et les cailloux, et qui, a traîné les épreuves oubliées, il y a, ils sont une foule, et tout,
tout arrache de la peau et des larmes, tout est rentré, tout est tordu et tout encore tient, la vie, la mort, tout ensemble et le grillage au fond de l’eau.
25 Août 2014.
Dix haïkus approximatifs
RépondreSupprimer_
Calme est l’ombre
le paysage en ruine
dans l’eau l’enfant meurt
__
Sanglots de la peau
les larmes de la terre
règles insensées
__
La vie dans le sac
extase de lumière
conscience creuse
__
Illusions perdues
la pluie déchire le temps
cœurs d’oiseaux sacrés
__
Cœurs brisés sans vie
le ciel tombe en miettes
colère blanche
__
L’enfant en cage
la vie la mort grillagées
nuages endeuillés
__
Un souffle d’amour
retient la main de l’ombre
sa bouche pleure
__
Tremblement de cœur
la blessure est un sanglot
corps noué dans l’eau
__
Echo des larmes
les enfants perdus noyés
foule en fureur
__
La peau des larmes
la vie arrachée des nues
la mort est tordue