mardi 25 février 2020

Cœurs sans suites.

A l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé, tout est calme et tout est clos, les images et le reste, la ruine du paysage, tout est tragique, tout étreint et tout est remarqué, les traces au sol, le pied qui a traîné, les épreuves, oublié le grillage au fond de l’eau, enfant péri, et tout petit au fond,


de l’eau il y a, ils sont une foule et tout s’arrache, de la peau et des larmes, la bête est à terre, ils sont en arme, tout est posé contre le mur, contre les planches, contre les règles et le sens, toute chose due, tout est à faire, sans suites, sans pensées, on ne protège plus, et on ne donne plus,

tout reste au fond du sac, dans la vie, dans la lumière, ce jour, cette affaire, ô quel instant tout est à fleur de terre et tout éclate sur la main, sous le pied, une extase, un mensonge, une chose à l’autre mêlée, dans la lumière, ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse,

on établit, des conditions, des effets, des illusions, tout se défait, tout est déchiré, la main tendue, le grillage au fond de l’eau, le corps couvert, la pluie viendra, ils sont encore sous les branches, oiseaux fourbus, cœurs empoignés, tout tourne et tout chavire, grillage au fond de l’eau, oiseaux perdus

et cœurs sans suites, une espérance, et la vie tourne, le reste suit une vie en miettes, tout est épars, tout est à chercher, pour y croire, pour retenir, pour vivre fort et plus loin, en avant, la route est ouverte, le ciel est froid, un été de déraison, un matin de brumes et de colères, tout est rentré, tordu,

tout est, et tout encore tient, la vie, la mort, ensemble, le grillage au fond de l’eau, enfant péri tout petit, au fond de l’eau en cage, et au grillage oiseaux perdus, enfant noyé comme, comme une pierre, figure et image, tout tient encore et tout est assuré, le ciel, l’herbe, les nuages, les cœurs enrubannés

et ce qui d’amour parle, ou de raison, les mains levées, le corps noué, tu souffles et tu espères, a l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé sur le flot, les regards les rires, les mots les images, on pense, on tient, on tourne on est à l’émotion, le cœur compris la bouche ouverte, et le souffle,

souffle, un flot coule sur le devant, cœur ouvert, souffle posé, tout tremble, une saison, un matin, au cœur quelle est donc cette blessure, le refus, le sanglot, la main levée, le corps noué, le grillage au fond de l’eau, un cœur qui tremble et une chanson à la surface, corps noué, les yeux émus,

tout est larme et tout est à dire, dans la lumière ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse, on établit, enfants perdus au fond de l’eau, lumière grêle et voix sensible, le grillage et les cailloux, et qui, a traîné les épreuves oubliées, il y a, ils sont une foule, et tout,

tout arrache de la peau et des larmes, tout est rentré, tout est tordu et tout encore tient, la vie, la mort, tout ensemble et le grillage au fond de l’eau.

25 Août 2014.

1 commentaire:

  1. Dix haïkus approximatifs

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    Calme est l’ombre
    le paysage en ruine
    dans l’eau l’enfant meurt

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    Sanglots de la peau
    les larmes de la terre
    règles insensées

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    La vie dans le sac
    extase de lumière
    conscience creuse

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    Illusions perdues
    la pluie déchire le temps
    cœurs d’oiseaux sacrés

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    Cœurs brisés sans vie
    le ciel tombe en miettes
    colère blanche

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    L’enfant en cage
    la vie la mort grillagées
    nuages endeuillés

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    Un souffle d’amour
    retient la main de l’ombre
    sa bouche pleure

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    Tremblement de cœur
    la blessure est un sanglot
    corps noué dans l’eau

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    Echo des larmes
    les enfants perdus noyés
    foule en fureur

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    La peau des larmes
    la vie arrachée des nues
    la mort est tordue

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