samedi 30 janvier 2021

Du poids, du plomb.

En entendant, en attendant, et tentant, et tenant, nombres écrasés et sourires sensibles, tu parles, tu retiens et tournant, tu décomposes, le temps et ses variations, et donnant tout enfin, plus rose et plus calme, enfin, dans le calme, et surtout, aux marches, tu te tiens entre le désert et les ombres, aux marches, retenu,

tu tiens et tu domines les vagues et la dune, une histoire sombre et ancienne, des yeux ouverts, un corps tenu entre le jour et les étoiles, et le plus grand, et le plus haut, ce qui contrôle et encourage, pieds meurtris, douleur, de la paille dans la chaussure, des épines sur la peau, je tourne, je tourne, volant, je ramasse,

le vol des oiseaux, insectes incolores, et gris, les ailes des cigales, et gris, le ventre racle l’écorce, je tiens et tu déplaces les objets, je tiens, les odeurs le sable et la suite, les chansons sur le pied et les doigts enlacés, il se tourmente, éternellement seul, dormant trop tard, sur le dos, en équilibre entre poids et fraternité,

du poids et des armes, et du matin tremblant, les insectes déplacent l’air et déposent leur poids de fragilité, et tenu, et percé, et déposé, sans ruine sur la table, et ruiné, et ruinant, ce qui resterait de chaleur, de songe et d’espace, les mains tendues en avant, tu tiens et tu domines, les vagues et la dune, une histoire,

sombre, et ancienne, des yeux ouverts, un corps tenu entre le jour et les étoiles, chaque seconde meurt, le saut est morcelant, tout ici tremble sans cesse, les mains, les objets, les cœurs épouvantés, tu te perds et tu dresses encore, et encore, un étal pour les trophées, massacres arrachés, poids de cornes et de bois,

ivoire fantasque, sans rien au bout des doigts, du sommeil et du plomb, des erreurs à lester pour couvrir le fonds, il se tourmente, éternellement seul, et dormant tard et sur le dos en équilibrant le poids et la fraternité, je serai seul, et tout tenant, et sans comprendre, je ferai la leçon aux enfants, du poids, du plomb,

des têtes trop pleines, et des sentiments pour en faire le partage, monde tranché et trié, tu tournes et tu abolis la douleur, les mains tenues, on éparpille, on distribue des miettes pour les oiseaux, des yeux hagards pour les renards, et des chansons pour ce qui traîne, les petits animaux et les fourrés pleins de détails,

et des regards perdus d’avance, et tout tenant et sans comprendre, je ferai la leçon aux enfants, du poids, du plomb, des souvenirs pour croire encore, je tourne, je ferme et tu contrôles, le charme des bois, défait, décomposé, sans tenue, sans vigueur, sans attente et sans branches, le cœur éclaté, et les yeux forcés,

l’endormissement, je tourne, je tourne et tu recommences à forcer le partage, en entendant, en attendant, et tentant, et tenant, nombres écrasés et sourires sensibles, tu parles, tu retiens.

12 août 2020.

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