mercredi 6 janvier 2021

Cantique vieux.

En tout on serait encore à côtoyer la rive, rêveur passant, et petit pied frottant, le coin des yeux et le courant de l’âme, les efforts et les saisons, dans le calme, élancés, tenus, retenus, connaissant et sans, liens, sans, cœur bouleversé, sans, armes au côté, tu te retiens et bien plus mûr, tu devines l’été en place et les morts,

à venir, et venant, et venu, et côtoyant, tu tournes, tu captives les oiseaux au ciel bleu, les insectes au sec dans l’herbe écrasée, un regard, un retour, des nuées et de la chance un sursaut et du vent, tout tient dans la main droite, le cœur éparpillé, les dents sous les lèvres, tout est en place et tout te rend plus fier,

plus pressé que l’été, que l’été passe, que le temps revienne, tout commence et tout recommence, cœur ensanglanté et main tenue, tu te déploies, tu tires et tu entends les grands orages, et les nuages noirs, les vagues soulevées, il vient, il vient et ce sera le soir, cœur tremblé, pauvre histoire, bout du doigt, bout des lèvres,

d’un geste malhabile, d’une invention, je tourne et tu trembles, car c’est le soir et en silence, tout vogue et vogue, et rive et nuages, et noirs et vagues soulevées, sans cœur bouleversé, tout est encore à comprendre, à voir, nuages noirs et mer immense, tout tremble car c’est le soir, une histoire sans écho, calme,

calmé un cœur tenu qui tremble, et qui hésite, des sentiments perdus, les oiseaux au ciel bleu, les insectes au sec dans l’herbe écrasée, un regard, un retour, des nuées et de la chance, un sursaut et du vent, tout tient dans la main droite, vagues soulevées, cœur au sec, courage mouillé, et du bâton pour tout comprendre,

tout ici monte et monterai, comme, comme les jours de sacrifice, cœur empoigné, matin tranquille, je te tiens et tu domines pourtant, pourtant, le monde et les sens, histoire oubliée, destin tragique, barque persécutée, d’une rive à l’autre, d’un pied sur l’autre, et sur rien, et sur tout, tu reconnais et tu tiens, la ferveur angoissée,

doigt malhabile qui vient taper la touche sur le clavier, et vogue, vogue, en silence, sur un lac d’azur.

28 juillet 2020.

1 commentaire:



  1. Cœur bouleversé sur la rive
    passe un rêve au coin des yeux
    l’âme des saisons

    les oiseaux sont au ciel
    et volent avec le vent

    dans la main du temps
    l’été déploie ses bras
    aux grands orages
    aux grands tourments

    nuages noirs
    rouleaux des vagues
    le cœur en croix
    d’une colombe foudroyée

    silence des rives
    la nuit immense

    les oiseaux pleurent le regard sec
    nuée d’étoiles au coin des yeux

    demain
    le jour du sacrifice


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